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Les abeilles, un instrument scientifique

Les abeilles ont fait un retour remarqué à Montréal cet été avec l’installation de plusieurs ruches. Dans ce contexte, le CRAPAUD (Collectif de recherche en aménagement paysager et agriculture urbaine durable) organise, vendredi à l’UQAM, un forum sur l’apiculture urbaine. Qui sait qu’en plus de produire du miel, «les sentinelles de l’environnement» permettent aussi de réaliser des études scientifiques pour le moins intéressantes?

Montréal. Les abeilles butinent entre 2 km et 5 km à la ronde pour ramener à la ruche leur nectar. En analysant le pollen contenu dans le miel produit par les ruches installées sur trois sites différents à Montréal, la chercheuse Bianca Fréchette  est capable de mesurer exactement dans quels types de fleurs, d’arbres et de plantes, les abeilles ont butiné. On peut ainsi mesurer la biodiversité environnante et mesurer son évolution à travers le temps. Ainsi le miel de l’Université de Montréal est le plus diversifié (15 plantes différentes) grâce à la proximité du mont Royal, alors que le miel produit sur le toit du bain Mathieu, proche du métro Frontenac, est quasiment monofloral, note la chercheuse de l’UQAM.

Paris.
Les apiculteurs parisiens ont été étonnés d’apprendre que certains miels produits dans la capitale contenaient des concentrations en plomb de l’ordre de 50μg. Même si cela est inférieur à la norme européenne de 215μg, les scientifiques ont été étonnés car les carburants rejetés dans l’atmosphère ne contiennent plus de plomb depuis une quinzaine d’années, note la Société centrale d’apiculture. Hypothèse envisagée : les abeilles s’abreuveraient à l’eau de ruissellement de certains toits de métal, où le plomb est encore utilisé comme joint d’étanchéité des toitures.

Cuba.
Les Cubains sont devenus les maîtres de l’apithérapie, probablement à cause de l’embargo qui freine l’accès aux médicaments. Même si la pratique reste controversée, le venin d’abeille permettrait notamment de soigner les rhumatismes, les tendinites voire la sclérose en plaque. Plusieurs autres produits de la ruche comme le miel, le pollen, la cire et la propolis sont utilisés à des fins thérapeutiques. Ils pourraient permettre de remplacer jusqu’à 70% des médicaments selon le professeur Cherbuliez, auteur du livre L’Apithérapie- La médecine des abeilles.

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