Le potentiel des futures stations de métro sera évalué

L’Agence métropolitaine de transport (AMT) mesurera le potentiel de développement urbain que pourrait engendrer la construction de nouvelles stations sur les lignes bleue, orange et jaune.

Un appel d’offres a pour ce faire été lancé cette semaine par l’agence pour trouver un consultant qui sera en charge d’effectuer des études et des analyses. Il évaluera le développement immobilier possible près des futures stations, les revenus fiscaux qui pourraient être perçus et l’achalandage anticipé. Son mandat s’étendra sur une période d’au plus trois ans. Le contrat devrait être octroyé cet été, sinon à l’automne.

Pas question toutefois de planifier les expropriations. Des réserves foncières ont été faites pour les futures stations de la ligne bleue, a rapporté l’AMT. Quant aux prolongements des lignes orange et jaune, les projets ne sont pas rendus à cette étape, a insisté l’agence.

Même si la priorité a été donnée l’an passé au prolongement de la ligne bleue par le gouvernement du Québec, le bureau de projet mis en place en 2009 continue d’étudier la possibilité de rallonger les lignes orange et jaune. «Le mandat du bureau de projet, c’est de pousser le prolongement de la ligne bleue, a expliqué la porte-parole de l’AMT, Claudia Martin, mais il doit aussi poursuivre les études nécessaires au prolongement des deux autres lignes.»

Pendant la dernière campagne électorale, le ministre sortant, Jean-François Lisée, avait affirmé qu’un futur gouvernement péquiste évaluerait la possibilité de tirer des revenus provenant des développements immobiliers autour des nouvelles stations de métro. Mme Martin a indiqué que le bureau de projet réfléchira à cette éventualité. «Le bureau de projet doit évaluer les différents modes de financement qui seraient possibles d’utiliser pour le projet de prolongement du métro», a-t-elle dit

Le gouvernement du Québec a créé il y a cinq ans un bureau de projet au coût de 12M$ pour étudier «le parachèvement du réseau métropolitain de métro» qui était considéré par les maire de l’époque comme étant «la priorité incontournable en matière de stratégie durable». Il était envisagé de boucler la ligne orange, de rallonger la ligne bleue jusqu’à Anjou et de faire en sorte que la ligne jaune rejoigne l’hôpital Pierre-Boucher et le cégep Édouard-Montpetit.

Quatre ans plus tard, l’ancien ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, annonçait la mise sur pied d’un deuxième bureau de projet chargé d’examiner de façon plus poussée le prolongement de la ligne bleue, tout en poursuivant les études sur les lignes orange et jaune. Un budget de 38,8M$ lui était attribué. Ses travaux doivent se terminer l’an prochain.