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Uber et Airbnb, fleurons de l’économie responsable?

Photo: Josie Desmarais/Métro

Airbnb et Uber ont le vent dans les voiles au Québec si l’on se fie à la sixième édition du Baromètre de la consommation responsable qui mesurait pour la première fois l’attrait pour l’économie collaborative.

Selon le rapport publié mardi, 45% des 1006 répondants ont utilisé un site internet pour vendre ou acheter des produits de seconde main. «En outre, 19,3% ont utilisé des plateformes web afin d’offrir des services comme le logement, le covoiturage, le cojardinage ou le financement participatif», note Fabien Durif, directeur de l’Observatoire de la consommation responsable et professeur au Département de marketing de l’ESG UQAM.

Dans cette catégorie, 9,4% des Québécois ont déclaré avoir utilisé les services d’Airbnb et 7,5% ceux d’Uber. Et dans la prochaine année, 48% des répondants ont indiqué qu’ils réutiliseraient certainement Airbnb (45% pour Uber). «Le secteur traditionnel doit prendre cela en considération», ajoute M. Durif.

Plusieurs clament que l’entreprise Uber ne devrait pas être considérée comme faisant partie de l’économie collaborative ou de l’économie responsable, notamment parce que l’entreprise rapatrie ses bénéfices aux Pays-Bas ou qu’elle fait de la concurrence déloyale à l’industrie du taxi en refusant de s’acheter des licences. Le directeur général d’Uber Québec, Jean-Nicolas Guillemette, leur répond que son entreprise contribue au cocktail de transport et que les 1800 employés en équivalent temps plein paient des impôts et des taxes sur leurs revenus. «De plus, 68% de nos courses sont dans une seule direction, ce qui démontre que les gens utilisent le cocktail transport», indique M. Guillemette en soulignant que le déploiement d’uberPOOL permettra d’aller encore plus loin en partageant certains trajets avec d’autres utilisateurs.


Pour le conseiller municipal Guillaume Lavoie, les différents paliers de gouvernement devront encourager l’économie collaborative plutôt que de lui mettre des bâtons dans les roues, car il y a beaucoup à gagner notamment en terme de mobilité ou de développement durable. «Winston Churchill disait: mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne vous prenne à la gorge», a-t-il ajouté.

Présent lui aussi à la conférence, le président de Communauto, Benoît Robert, s’est félicité que 82% des répondants aient déclaré que l’usage d’un produit était plus important que de le posséder. «C’est significatif d’une certaine ouverture d’esprit. Il y a 20 ans, quand on faisait de l’autopartage avant même que cela ne porte ce nom-là, c’était considéré comme marginal», a-t-il précisé. Aujourd’hui, grâce notamment à son forfait AutoMobile illimité, l’entreprise Communauto accueille 700 nouveaux clients par mois pour un total de 40 000 utilisateurs.

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