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Pétition pour bannir les vélos: «totalement farfelu» selon Vélo Québec

Photo: TC Media - Michel Thibault

Vélo Québec a vivement réagi à la pétition lancée sur internet demandant de bannir les cyclistes des routes où la limite de vitesse est supérieure à 50 km/h et l’accotement de moins d’un mètre, signée par 6500 personnes à ce jour.

«C’est totalement farfelu! Ça équivaut à interdire le vélo à l’extérieur des villes. Ça n’a aucun sens. Je trouve ça malheureux qu’une telle pétition circule», a commenté Suzanne Lareau, présidente-directrice générale de l’organisme.

Mme Lareau a repoussé du revers de la main les arguments de sécurité invoqués par ceux qui appuient la proposition. Le bilan des accidents de vélo s’améliore d’année en année, notamment grâce à l’aménagement de pistes cyclables et le pavage d’accotement, a-t-elle observé. Et la bicyclette n’est pas le moyen de transport le plus dangereux, a-t-elle plaidé. «Le plus meurtrier, c’est les déplacements en voiture qui font plus de 300 morts par année», a souligné la PDG de Vélo Québec.

Pour Mme Lareau, la demande de la pétition représente une solution «simpliste» à l’enjeu de la sécurité sur les routes rurales. «C’est comme si on interdisait aux piétons de sortir le soir parce qu’ils sont moins visibles», a-t-elle imagé.

Il ne faut pas éliminer un type d’usagers de la route pour permettre à une catégorie d’individus de circuler sans obstacles, juge-t-elle. «La route appartient aussi aux cyclistes. Pour améliorer la sécurité, il faut se demander : comment je peux prendre soin des autres», a-t-elle mentionné. Elle a précisé que les cyclistes doivent aussi faire leur part pour améliorer la cohabitation.

Mme Lareau informe que 4 millions de Québécois ont fait du vélo en 2015. «C’est la moitié de la population. On ne parle pas d’une activité marginale», a-t-elle souligné.

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