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Demande d’injonction contre Canadian Malartic

Photo: Archives TC Media

MONTRÉAL — Des résidants de Malartic, en Abitibi-Témiscamingue, ont déposé lundi une demande d’injonction dans l’espoir notamment de forcer la minière Canadian Malartic à respecter certaines normes en matière de bruit.

Située à proximité de la municipalité abitibienne, la mine fait l’objet de critiques depuis 2011 en raison du bruit, de la quantité de poussière ainsi que des vibrations provoquées par son exploitation.

Représentés par le cabinet d’avocats Trudel, Johnston & Lespérance, Benjamin Gagnon-Lamothe et Dave Lemire — qui vivent à proximité de la fosse située au sud de Malartic — sont à l’origine de cette demande d’injonction déposée à la Cour supérieure.

Le document d’une vingtaine de pages allègue que la société minière ne respecte pas certaines modalités du certificat d’autorisation qu’elle a obtenu en 2009 pour aller de l’avant avec ses activités.

Les demandeurs affirment également que depuis le début de la phase d’exploitation, Canadian Malartic a enfreint les normes environnementales québécoises à au moins 3500 reprises.

Dans la dernière année seulement, la demande d’injonction a recensé 366 infractions en ce qui a trait aux normes de bruit.

De son côté, la minière n’a pas voulu commenter la demande d’injonction, indiquant être en train d’analyser le document.

Les demandeurs reprochent à Canadian Malartic de leur causer des préjudices irréparables en perturbant leurs nuits de sommeil, ce qui affecte leur bien-être physique et psychologique.

M. Lemire, qui vit à Malartic depuis 36 ans et dont le domicile se trouve à quelque 220 mètres de la mine, dit être dérangé «24 heures sur 24» par les activités de la mine.

Dans la demande d’injonction, il évoque notamment «des pelles mécaniques qui laissent tomber de la roche dans les boîtes de camions et les chenilles des camions qui frottent contre la roche».

Le Comité de citoyens de la zone sud de la voie ferrée de Malartic, qui regroupe près de 1400 personnes, appuie les demandeurs dans leurs démarches.

Canadian Malartic aimerait prolonger de six ans, soit jusqu’en 2028, l’exploitation de son gisement aurifère à ciel ouvert. Elle demande à Québec de pouvoir exploiter quotidiennement 220 000 tonnes.

Cette démarche survient deux semaines seulement après le dépôt d’une demande d’autorisation d’action collective contre la minière pour des dédommagements pouvant aller jusqu’à 70 millions $.

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