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Canola: négociations sino-canadiennes

Canola crop farm field with blue sky and clouds during summer Photo: Getty Images/iStockphoto
Andy Blatchford, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

PÉKIN, Chine — Des négociateurs du gouvernement du Canada sont présentement en Chine dans l’espoir de résoudre la dispute opposant les deux pays sur le canola.

En mêlée de presse avec les journalistes à Pékin, mardi, la ministre canadienne du Commerce international, Chrystia Freeland, a reconnu l’importance cruciale des relations commerciales entre les deux pays, dont l’exportation en Chine de milliards de dollars de canola canadien.

Les exportations de graines de canola soulèvent des inquiétudes dans une Chine préoccupée par la propagation d’une maladie fongique. Le gouvernement chinois exhorte le Canada à réduire de plus de la moitié la présence de matières étrangères, comme d’autres végétaux et des détritus, dans ses exportations de canola d’ici jeudi, un objectif difficile à atteindre pour les producteurs.

Les autorités canadiennes, qui ont refusé la demande chinoise, disent qu’il a été démontré scientifiquement qu’un tel changement ne réduirait pas les risques pour la santé.

La ministre Freeland accompagne le premier ministre Justin Trudeau, qui effectue sa première visite officielle en Chine.

M. Trudeau est en Chine afin de prendre part à des rencontres de haut niveau et au sommet du G20, qui s’amorcera dimanche, mais le différend sur le canola devrait monopoliser les discussions sur le commerce.

«C’est une question cruciale pour le Canada, et le gouvernement en est conscient», a déclaré Mme Freeland, qui a dit bien connaître le sujet puisqu’elle a grandi sur une ferme de canola dans le nord de l’Alberta, où son père se prépare pour la récolte de cette année.

L’ambassadeur de la Chine au Canada, Luo Zhaohui, a déjà soutenu que le Canada avait été inflexible et injuste dans les pourparlers ayant commencé il y a environ sept ans concernant les inquiétudes de la Chine par rapport aux règles qui régissent la composition des livraisons de canola.

M. Luo a ajouté que la Chine acquérait 87 pour cent de son canola au Canada en raison de la qualité de la production. Mais il a prévenu que le géant asiatique pouvait toujours se tourner vers d’autres producteurs, si nécessaire.

L’industrie du canola a affirmé que le différend risquait de nuire aux résultats nets des producteurs alors qu’ils se préparent pour l’une de leurs meilleures récoltes.

Les plus grandes restrictions exigées par la Chine, le principal acheteur de canola du Canada, obligeront les négociants en grains à passer les coûts plus élevés de transformation aux fermiers, a pour sa part fait valoir le chef de la direction de l’Association canadienne des producteurs de canola, Rick White.

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