Soutenez

Des conseils contre la cyberintimidation, l’autoexploitation juvénile et la sextorsion

Bad news over the phone Photo: Getty Images/iStockphoto

La Semaine contre l’intimidation et la violence se déroule jusqu’à vendredi. TC Média a demandé à Signy Arnason, directrice de cyberaide.ca et directrice exécutive associée du Centre canadien de protection de l’enfance, ses conseils destinés aux jeunes et aux parents pour contrer la cyberintimidation, l’autoexploitation juvénile et la sextorsion.

Conseils aux jeunes

Bouton-vert_01

Ne cède jamais à la menace. «Souvent, ceux qui font de la sextorsion disent, par exemple: “si tu [m’envoies cette photo], je te laisse tranquille”, dit Mme Arnason. Mais ça n’arrive jamais.».

Bouton-vert_02

Arrête toute communication avec la personne qui te fait des demandes à caractère sexuel. «Il faut bloquer les comptes Instagram, Twitter, Facebook ou autres de ces personnes».

Bouton-vert_03

Désactive temporairement tes comptes des réseaux sociaux ou crées-toi en de nouveaux parce que «[tu] restes vulnérable à ce que cet individu revienne [te] contacter.»

Bouton-vert_04

Parles-en à un adulte de confiance. «Que ce soit un parent, un professeur ou un autre adulte, il faut en parler pour qu’ils t’aident à gérer la situation.»

Bouton-vert_05

Consulte cyberaide.ca et rapporte le cas à ce service ou à la police. «Les personnes qui font de la sextorsion ne le font pas qu’à [toi], prévient Mme Arnason. Ils peuvent viser des centaines de jeunes. C’est très important de le signaler pour que la police puisse enquêter.»

Le premier conseil est, sans grande surprise, de ne pas d’abord céder à la menace ou commencer à transmettre des images à caractère sexuel. Mais si c’est déjà fait, le plus important est d’en parler à un adulte.

Conseils aux parents

«D’abord, vous ne savez pas si ça arrive à votre enfant ou pas. N’importe qui qui élève un adolescent sait que c’est très difficile de les faire parler de ce qui leur arrive. C’est une phase normale. Nous l’avons tous vécu», avance Mme Arnason. Selon elle, le plus important est de parler avec ses enfants de ces enjeux, qui sont inévitables aujourd’hui. «La technologie et le partage de contenu de nature sexuelle est devenu aujourd’hui partie prenante d’une relation intime. Les adolescents le font peu importe».

Selon la directrice de cyberaid.ca, il est important de faire preuve d’ouverture si son enfant confie s’être mis dans une situation à problème. «Ça n’aide pas de les juger. Ils ont vraiment besoin de savoir que s’ils viennent vous parler, vous n’allez pas leur crier après, vous n’allez pas leur confisquer leur téléphone et que vous allez les aider à s’en sortir». Autrement, les enfants et adolescents risquent de ne jamais parler s’ils ont des problèmes.

Et si vous soupçonnez que votre enfant subit ces comportements, mais qu’il ne vous en parle pas, que pouvez vous faire? «Dans ce cas, je suggérerais de parler avec mon enfant de cas qui ont paru dans les médias. Ça n’aide pas de demander: “as-tu fais ceci?”». Mme Arnason conseille plutôt d’aborder le sujet de façon un peu contournée, en disant, par exemple: «J’ai vu ceci dans le journal aujourd’hui, cette adolescente a été extorquée pour des images à caractère sexuel. Que c’est horrible! Si jamais ça t’arrive, ou que quelque chose du genre t’arrive, je veux que tu saches que tu peux tout me dire». La porte est ainsi ouverte. Si vos soupçons persistent sans que votre enfant vous parle, vous pouvez vous adresser à la police.

Définitions

L’autoexploitation juvénile, ou «sexting», est le fait de créer, transmettre ou partager sur l’internet ou par des appareils électroniques des photos ou des vidéos à caractère sexuel.

La sextorsion est l’action de forcer les jeunes à transmettre des images à caractère sexuel ou à se livrer à des actes sexuels devant une caméra et de les menacer ou les faire chanter par la suite.

La cyberintimidation est un comportement abusif, ciblé, délibéré et répétitif destiné à causer du tort à un autre jeune.
(Source : Cyberaide.ca)

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.