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Une consultation citoyenne lancée sur l’état du Québec

Photo: Chantal Levesque/Métro

Cinq personnalités québécoises, dont Gabriel Nadeau-Dubois et Jean-Martin Aussant, veulent savoir quel genre de Québec veulent les Québécois. Ils ont lancé mercredi le projet Faut qu’on se parle, une consultation publique non partisane, qui vise à écouter les citoyens à travers la province pour connaitre les enjeux qui leurs sont chers et leurs propositions de solutions.

C’est parce que «le Québec a de la difficulté à avancer», selon M. Nadeau-Dubois, que les cinq personnalités se sont réunies pour démarrer ce projet qui passera cet automne par Québec, Saguenay, Sherbrooke, Rouyn-Noranda, Carleton-sur-Mer, Gatineau, Sept-Îles, Trois-Rivières, Rimouski et Montréal, mais aussi directement chez les gens, à la demande, par l’entremise d’assemblées de cuisine. Ce «blocage» politique s’explique par l’absence d’un réel projet de société, avance le groupe, composé du militant et ex-leader étudiant Gabriel Nadeau-Dubois, de l’économiste et directeur général du Chantier de l’économie sociale Jean-Martin Aussant, de l’urgentologue Alain Vadeboncoeur, de la militante Crie Maïtée Labrecque-Saganash et de l’agronome Claire Bolduc.

«On pense que le Québec est dans une situation où on a avant tout besoin d’une grande discussion collective sur notre avenir», croit M. Nadeau-Dubois.

Bien que les opinions politiques de certains des leaders du projet sont connues (Jean-Martin Aussant est l’ancien chef de Option nationale et un ex-péquiste; Gabriel Nadeau-Dubois était porte-parole étudiant pendant la grève de 2012), le projet se veut non-partisan. Il espère, de cette façon, aller au fond des choses et rassembler des gens, francophones et anglophones, de toutes opinions et de tous parcours. «Nous sommes progressistes, mais nous ne sommes pas d’accord sur tout», commente l’ex-leader étudiant.

«C’est ça la démocratie. Chacun est responsable du bien-être collectif» – Claire Bolduc, agronome et ancienne présidente de Solidarité rurale.

Une attention particulière sera portée aux communautés culturelles et aux communautés autochtones. «J’ai envie d’aller parler à mes frères et à mes sœurs dans nos communautés, de parler à cette jeunesse si brillante. L’heure de la réconciliation a sonné», précise Maïtée Labrecque-Saganash. La militante Crie dénonce par ailleurs le cynisme qui touche plusieurs citoyens. «Ce n’est pas bon. On veut ouvrir le débat», lance-t-elle.

Pour guider les conversations, les citoyens peuvent s’inspirer des dix questions qui ont été établies par le groupe et qui touchent aux thèmes de la démocratie, de l’éducation, de la santé, du climat, de l’indépendance, de l’économie, des régions, des Premières nations, de la diversité et de la culture.

«Il ne s’agit pas juste de régler ce qui ne va pas bien, mais il peut aussi y avoir des solutions originales pour que ça aille encore mieux», précise quant à lui Jean-Martin Aussant, qui souligne l’aspect interactif de la démarche, notamment à l’aide du web.

Les résultats de cette consultation – «des solutions concrètes et originales» – devraient être publiés à l’hiver prochain. L’issue de Faut qu’on se parle n’exclut pas la formation d’un parti politique. «On ne sait pas encore ce qui va advenir des résultats», confirme M. Nadeau-Dubois.

Faut qu’on se parle est financé par des dons de citoyens.

Le docteur Alain Vadeboncoeur n’était pas présent à la conférence de presse mercredi.

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