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L’OACI veut réduire les GES dans le secteur aérien

Carolyn Kaster / The Associated Press Photo: Carolyn Kaster
Ross Marowits, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a entériné par une large majorité, jeudi, le premier accord visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur du transport aérien.

Réunis à l’occasion de l’assemblée générale au siège de l’OACI, à Montréal, les délégués des 191 pays membres ont approuvé la création d’un mécanisme basé sur le marché mondial pour réduire les émissions de dioxyde de carbone provenant des avions. L’objectif de l’organisation est de devenir carboneutre à compter de 2020 et de réduire de moitié les émissions nettes du secteur d’ici 2050, par rapport au niveau de 2005.

Pas moins de 64 pays, dont le Canada, la Chine et les États-Unis, ont accepté d’adhérer à ce programme de 2021 à 2026 et d’y participer jusqu’à ce qu’il devienne obligatoire.

Quelques petits pays en développement ayant peu de liaisons aériennes internationales seront exemptés de l’entente.

Le ministre fédéral des Transports, Marc Garneau, a salué cet accord, affirmant que le Canada avait joué un rôle de leadership en travaillant en coulisse au cours des derniers mois pour y rallier le plus grand nombre de pays possible.

M. Garneau a qualifié l’entente d’historique.

«Elle ouvre la voie à de nouvelles améliorations par rapport aux autres réductions que nous avons acceptées lors de la conférence de Paris (en décembre 2015)», a-t-il dit.

Les pays qui participeront au programme comptent pour 84 pour cent du trafic aérien international. Cette proportion grimpera à plus de 90 pour cent d’ici 2027, a souligné le ministre.

Même si le trafic aérien continuera de croître, cette hausse sera compensée par diverses mesures visant à neutraliser les émissions supplémentaires, a expliqué M. Garneau.

Selon le directeur général de l’OACI, Fang Liu, ce programme est «équilibré et pragmatique», ajoutant qu’il représentait «un développement très positif».

Le transport aérien compte pour deux pour cent des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle de la planète. L’adoption d’un plan de réduction des GES devenait de plus en plus pressante, car certaines analyses estiment que le volume de transport aérien devrait doubler d’ici 2030 pour atteindre plus de six milliards de passagers.

L’aviation internationale avait été exclue de l’accord de Paris.

Rien n’était encore joué avant le début de l’assemblée générale de l’OACI, puisque plusieurs grands pays en développement, incluant l’Inde, la Russie et le Brésil, avaient exprimé des inquiétudes.

Chaque transporteur aérien déterminera — en se fondant sur ses structures de coûts — comment il refilera la facture aux passagers. Le ministre Garneau prévoit une hausse ne dépassant pas 1,5 pour cent du prix du billet.

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