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REM: Couillard veut voir le projet avancer

Photo: Gracieuseté - CDPQ Infra
Julien Arsenault, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Il est impossible d’attendre que tous soient d’accord avant d’aller de l’avant avec le projet de train électrique proposé par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), a estimé lundi le premier ministre Philippe Couillard.

«Si on attend que tout le monde soit d’accord, on risque de ne jamais faire le projet», a-t-il affirmé, en marge d’une allocution à Verdun au cours de laquelle il s’est entre autres affairé à vanté le Réseau électrique métropolitain (REM).

Depuis l’été, certaines voix se sont élevées pour exprimer des réserves à l’égard du mégaprojet de transport collectif de 5,5 milliards $ dont la mise en service est prévue en 2020.

Lors d’audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), le mois dernier, l’Union des producteurs agricoles s’était notamment inquiétée de la disparition d’hectares de bonnes terres agricoles au carrefour des autoroutes 10 et 30 à Brossard. De son côté, le maire de Laval, Marc Demers, y est allé d’une sortie pour demander que la troisième ville en importance au Québec soit mieux desservie par le REM.

Dans son discours, M. Couillard a tenu à envoyer un message «très clair» en affirmant que les intervenants concernés étaient en «mode exécution», ajoutant que le projet «doit se réaliser».

«Ce projet-là va se réaliser parce qu’il doit se réaliser, a-t-il affirmé. C’est un projet d’importance majeure pour Montréal et je dirais même pour tout le Québec. On va le faire avancer correctement, bien sûr, mais on va le faire avancer.»

En point de presse, par la suite, le premier ministre a affirmé que la CDPQ, maître d’oeuvre du projet, allait faire «tout ce qui est possible de faire» pour que le tracé de 67 kilomètres puisse satisfaire le plus de gens possible.

Par l’entremise de sa filiale CDPQ Infra, la Caisse prévoit investir 3 milliards $ de ses propres fonds, le reste des 5,5 milliards $ devant provenir de Québec et d’Ottawa.

On ignore encore la proportion de l’argent qui sera investi par les gouvernements fédéral et provincial, mais M. Couillard, sans s’avancer sur un échéancier, a dit que l’«architecture financière» serait bientôt réglée et que la question avait été abordée avec le premier ministre fédéral Justin Trudeau.

«(Cela sera annoncé) en temps et lieu, a-t-il dit. Nous travaillons là-dessus ensemble. Cela (le REM), Service rapide par bus (de Québec) et (le prolongement) de la ligne bleue (du métro de Montréal) sont nos trois grandes priorités.»

Le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, a déjà assuré que la CDPQ aurait la réponse à sa demande de financement pour le REM dans le cadre de la deuxième phase du programme fédéral d’infrastructures qui doit être déployée.

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