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Alice Paquet dénonce le traitement médiatique qui lui a été réservé

Photo: Radio-Canada

Dans une lettre ouverte publiée dans le journal Le Devoir lundi, Alice Paquet dénonce le traitement médiatique qui lui a été réservé depuis qu’elle a annoncé de façon publique avoir été victime d’agression sexuelle.

La jeune femme affirme avoir été agressée sexuellement par le député Gerry Sklavounos en 2014.

«[J]’ai voulu apporter mon soutien au mouvement #onvouscroit par mon propre témoignage, dont la portée et le traitement dans l’espace médiatique m’ont rapidement échappé. J’ai en effet perdu le contrôle sur l’histoire, les faits et leur interprétation: alors que j’avais été présentée d’abord comme une fille confuse, puis comme une ex-prostituée, tout était mis en œuvre pour éroder la force et la crédibilité de ma parole», écrit-elle dans la lettre intitulée «Elle a pas l’air d’une fille qui s’est fait violer».

Elle dénonce le fait que certains médias ont publié qu’elle aurait déjà été une escorte, «comme si une telle information avait une incidence sur le bris de consentement dont j’ai été victime, à l’instar de tant de femmes. Cette intrusion dans ma vie […] constitue bien le prolongement d’une longue tradition de dénigrement des femmes qui osent parler de sujets tels que le viol ou le harcèlement, en public comme en privé.»

Elle tente de répondre à certaines questions qui lui ont été posées, notamment par rapport au fait qu’elle soit retournée dans la chambre du député après l’agression. «Parce qu’on m’a fait comprendre qu’une femme qui se fait agresser l’aurait mérité. Parce que j’ai figé, que j’ai eu peur, que j’ai cédé.»

Elle termine sa lettre en faisant valoir que «la culture du viol ne peut être combattue par une seule personne, elle doit être contrée par un mouvement fort, porté par plusieurs voix.[…] Nous sommes fortes, nous sommes indestructibles, et c’est ensemble que nous avancerons».

Selon des informations publiées dans Le Devoir, Alice Paquet se fera dorénavant plus discrète dans les médias. Elle doit rencontrer le Service de police de la Ville de Québec lundi

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