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Les étudiants «tannés d’être pauvres», selon l’ASSÉ

Photo: Josie Desmarais/Métro

Dans une campagne d’actions lancée mardi, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) s’attaque aux conditions de vie précaires des étudiants.

Les associations étudiantes collégiales et universitaires affiliées à l’ASSÉ ont ainsi entamé une semaine d’actions où ils dénoncent la précarité étudiante, causée notamment, selon eux, par les coûts liés aux études et accentuée par des critères d’admissibilité à l’Aide financière aux études (AFE) «plus ou moins mésadaptés». Ils ont aussi mis de l’avant certaines revendications sociales qui trouvent écho depuis quelques semaines dans la province, comme le salaire minimum à 15$ de l’heure et la rémunération des stages.

Ces actions iront du déploiement de bannières sur le thème de la précarité étudiante à la distribution de tracts et à la participation à des manifestations. Chaque association étudiante mène ses propres actions liées à la thématique de la précarité, mais ces interventions ne sont pas toutes divulguées à l’avance pour ne pas nuire à leur déploiement, a souligné l’ASSÉ.

«On croit au concept de syndicalisme de combat. C’est dans l’action qu’on va réussir à aller chercher des gains. Ça passe par le fait de s’organiser sur son lieu d’étude», a affirmé Noël Brouillette, membre du comité exécutif de l’ASSÉ.

«Si la gratuité scolaire est atteinte, ce sera davantage possible de s’épanouir et de se consacrer à son champ d’étude.» -Rosalie Rose, porte-parole de l’ASSÉ

Plus globalement, l’ASSÉ demande l’abolition de la contribution parentale dans le calcul de l’AFE et souligne que la situation de handicap de certains étudiants n’est presque pas considérée dans ces calculs, alors qu’ils «auraient besoin d’aide supplémentaire», d’après Rosalie Rose, porte-parole de l’ASSÉ. «C’est risible, la compensation qui leur est donnée», a renchéri Noël Brouillette.

La rémunération des stages est aussi une revendication mise de l’avant par l’ASSÉ. «Beaucoup d’étudiants s’endettent dans un cadre académique. La rémunération des stages réduirait le stress des étudiants», a avancé Rosalie Rose. Elle expose le fait que les stages dans certains domaines d’étude peuvent être payés (comme c’est souvent le cas en informatique et en génie, des domaines souvent plus masculins), mais pas dans d’autres, comme en psychologie, où on trouve beaucoup de femmes.

 

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