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L’armée cherche à prévenir la dispersion de Daech

Lee Berthiaume, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Deux équipes militaires canadiennes sont déployées en Jordanie et au Liban tandis que la communauté internationale cherche à prévenir la dispersion des djihadistes au-delà des frontières de l’Irak et de la Syrie.

De hauts commandants signalent que la reconquête imminente de Mossoul, la deuxième ville d’Irak, ne marquera pas la fin de la menace posée par Daech (le groupe armé État islamique). Ils estiment que l’organisation terroriste basculera plutôt dans la clandestinité, adoptant des tactiques comme les attentats-suicides. Les forces irakiennes et kurdes devront par ailleurs recevoir un entraînement adapté à ces manoeuvres insidieuses.

L’éventuelle libération de Mossoul soulève des inquiétudes quant au disséminement de Daech dans les régions avoisinantes.

Le secrétaire à la Défense du Royaume-Uni a déclaré jeudi que la coalition de pays luttant contre Daech se concentrera au cours des prochains mois à prévenir cette dispersion. Michael Fallon craint que le groupe cherche à pallier son recul territorial en semant le chaos dans les alentours.

Le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan, affirme que les troupes déployées en Irak y demeureront dans un avenir prévisible afin d’appuyer les forces locales dans le maintien de la paix.

«Nous voulons nous assurer de renforcer nos gains et de ne pas partir immédiatement et mettre la situation à nouveau en péril», a-t-il exposé, jeudi.

Des conseillers des Forces armées canadiennes collaborent avec les autorités du Liban et de la Jordanie afin de prévenir l’irruption de Daech sur leur territoire.

La semaine dernière, Ottawa a annoncé qu’il verserait en ce sens un million de dollars pour la création d’un régiment libanais de surveillance frontalière. Il s’est aussi engagé à fournir de l’équipement d’hiver et d’escalade en montagne.

En septembre, le gouvernement fédéral avait également doté l’armée jordanienne de 26 camions pour une unité d’intervention d’urgence.

«Nos troupes analysent où nous pouvons avoir le meilleur impact (…) pour nous assurer que certains de ces problèmes ne se dispersent pas dans d’autres pays», a ajouté le ministre.

Par ailleurs, M. Sajjan affirme que son plus grand regret de la dernière année réside dans la lenteur à laquelle l’accès aux prestations de retraite et aux soins de santé mentale s’est amélioré pour les militaires canadiens. Il a précisé que la nouvelle stratégie en matière de Défense, qui doit être dévoilée l’an prochain, comblera bon nombre de ces lacunes.

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