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Portrait de François-Philippe Champagne

Adrian Wyld / La Presse Canadienne Photo: Adrian Wyld
Fannie Olivier, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Dans la foulée de sa victoire dans Saint-Maurice–Champlain en octobre 2015, François-Philippe Champagne ne cachait pas son espoir d’intégrer sur-le-champ le conseil des ministres en affirmant qu’il connaissait «les gens de l’équipe économique» de Justin Trudeau.

S’il n’a pas su se tailler une place au sein du cabinet immédiatement comme il le souhaitait, il n’aura pas eu à attendre longtemps pour que son rêve se concrétise.

Quatorze mois après avoir vu ses collègues franchir les portes de Rideau Hall pour être assermentés à titre de ministres, François-Philippe Champagne a vu mardi son tour arriver.

Celui qui était jusqu’à présent secrétaire parlementaire du ministre des Finances Bill Morneau fera ses premières armes avec un portefeuille d’importance. Il remplace Chrystia Freeland au Commerce international, alors que cette dernière hérite du prestigieux poste de ministre des Affaires étrangères. Son ministère sera toutefois amputé du volet commercial avec les États-Unis, qui demeure entre les mains de Mme Freeland.

En coulisses, on indique que M. Champagne est un homme particulièrement ambitieux, qui évoque régulièrement son rêve de devenir un jour premier ministre.

Il faut dire que le politicien de 46 ans a su se faire des amis dans les hautes sphères. En 2015, il avait l’appui de nul autre que l’ex-premier ministre Jean Chrétien, qui faisait parfois campagne à ses côtés. Il a remporté son siège sans difficulté, avec plus de 41 pour cent des voix, loin devant son adversaire néo-démocrate.

Il avait auparavant occupé des postes importants dans des sociétés étrangères. Il a notamment été directeur du développement stratégique et des acquisitions de la firme de génie-conseil AMEC, à Londres. Il a également été vice-président de la société d’ingénierie ABB en Suisse.

Son nom a également été inscrit sur la liste des Young Global Leaders (Jeunes chefs de file du monde) établie par le Forum économique mondial en 2009.

En point de presse, M. Champagne ne s’est pas formalisé d’avoir vu les États-Unis être exclus de son portefeuille.

«On a énormément de relations commerciales à développer. On parle des pays d’Asie-Pacifique, évidemment, mais on parle aussi de l’accord économique avec l’Europe», a-t-il énuméré.

Il promet aussi, avec le départ de Stéphane Dion du cabinet et de la vie politique, de faire valoir les intérêts du Québec et des régions au sein du conseil des ministres.

«Je pense que le poids du Québec, oui, c’est fait par les collègues au cabinet, mais c’est fait aussi par les 40 autres collègues députés libéraux qui sont une voix forte pour le Québec», a-t-il ajouté.

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