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Voyager pour le bien des animaux

Photo: Gracieuseté

Partir un beau matin de janvier 2017 dans un petit village au nord du Belize pour soigner des animaux, sans trop savoir à quoi s’attendre: c’est le pari un peu fou qu’a fait Lisa Tessier-Turcotte, une Drummondvilloise de 20 ans passionnée par la santé animale.

C’est avec le sourire que Lisa Tessier-Turcotte discute de son expérience, qu’elle qualifie de très positive. «C’était la première fois que je partais en voyage par moi-même, mais j’ai adoré ça», se remémore-t-elle, l’air épanoui.

Son voyage a été réalisé avec la Fondation d’aide vétérinaire internationale (FAVI), qui organise à quelques reprises dans l’année ce genre de mission. Le but: tenter de contrôler les naissances et soigner des animaux, dans la mesure du possible. «La surpopulation concerne surtout les chiens là-bas, et la stérilisation est vraiment notre but premier», explique-t-elle.

C’est donc après un vol d’avion et un périple de trois heures sur des routes cahoteuses, entassée sur huit personnes qu’elle ne connaissait pas, que Lisa Tessier-Turcotte a fini par arriver à Sartajena, sa destination finale.

L’hébergement, assuré par la fondation, consistait en une maison louée à une Bélizienne et partagée par tous les participants de la mission. Toutefois, ce n’était pas gratuit: les coûts d’inscription se chiffrent à 700 $ afin de compenser pour l’habitation, certains repas, les déplacements et un montant pour l’équipement, sans compter les billets d’avion.

Les neuf passionnés, qui s’entendaient bien, ont donc installés leurs quartiers dans un petit local éclairé par la lumière du soleil et où les opérations se faisaient sur des matelas gonflables. Pendant trois jours, la jeune femme a aidé des vétérinaires à préparer les animaux pour les chirurgies, a évalué de façon primaire ses patients à quatre pattes et a réalisé des traitements anti-parasitaires. «Je n’ai jamais vu autant de puces et de tiques de toute ma vie, c’était incroyable.»

Les journées étaient longues: d’environ huit heures du matin jusqu’au coucher du soleil en ne prenant que de brèves pauses-repas entre deux tiques. Cependant, les progrès se font rapidement voir. «Avant que la responsable de la FAVI commence à y aller, il y a trois ans, il y avait des troupeaux de chiens qui se promenaient la nuit et qui attaquaient les gens parce qu’ils avaient trop faim. Un homme là-bas nous a même raconté qu’une nuit, il n’avait pas eu le choix de lancer son vélo avant de partir en courant pour éviter des blessures. C’était vraiment dangereux», explique avec un petit rire encore un peu étonné celle qui a déjà étudié en santé animale.

Aujourd’hui, les villageois peuvent se promener sans crainte. «C’est vraiment le fun de voir qu’il y a des résultats concrets. On fait vraiment une différence, surtout dans un si petit milieu, vu que la plupart des chiens sont maintenant stérilisés et ont des maisons. Les gens sont extrêmement reconnaissants de nous voir, ils nous remercient tellement souvent! Il y a un côté pour les animaux, c’est sûr, mais on fait ça aussi pour la sécurité des gens», décrit-elle, enthousiaste.

À l’idée de repartir éventuellement dans le même genre de voyage, Lisa Tessier-Turcotte a l’air radieux. «C’est sûr que je le referais, aussitôt que j’ai les moyens, répond-elle sans hésiter. Je sais que la responsable de la FAVI part parfois aux Îles Galapagòs, et j’aimerais vraiment ça.»

Son seul regret? Ne pas avoir pu rester plus longtemps.

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