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Omar Khadr aux soins intensifs

Colin Perkel, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

TORONTO — L’ancien détenu de la prison de Guantanamo Omar Khadr se remet d’une opération de 19 heures à une épaule, endommagée après une grave blessure subie en Afghanistan il y a 15 ans, a indiqué lundi son avocat.

M. Khadr, né à Toronto, demeure aux soins intensifs à l’hôpital de l’Université de l’Alberta, et on ignore encore à quel moment il sera en mesure de retourner chez lui, a dit Me Dennis Edney en entrevue depuis Edmonton.

Trois chirurgiens ont été impliqués dans l’opération complexe effectuée vendredi — dont avait d’abord fait état le «Globe and Mail» —, qui aurait dû être réalisée il y a plusieurs années selon l’avocat.

Me Edney a parlé d’une «reconstruction osseuse (…) quasiment expérimentale».

M. Khadr s’était rendu à l’hôpital en s’attendant à subir une opération mineure qui lui aurait permis d’être de retour à l’école dès mardi, a relaté son avocat.

Aujourd’hui âgé de 30 ans, M. Khadr avait été blessé il y a une quinzaine d’années dans un bombardement de quatre heures et des échanges de coup de feu avec des soldats américains, qui l’avaient capturé en Afghanistan en juillet 2002. En plus des blessures à l’épaule, il avait perdu l’usage d’un oeil et a encore des éclats d’obus dans l’autre qui posent un risque important.

«À certains moments, vous pouvez voir que les éclats d’obus ont bougé dans l’oeil, ce qui m’effraie toujours car il pourrait devenir complètement aveugle», a dit M. Edney, qui a donné des conférences à travers le monde sur le sort réservé à son client. L’avocat a affirmé qu’il faudrait peut-être l’expertise d’un chirurgien militaire en blessures infligées par les éclats d’obus pour que M. Khadr conserve la vue.

Après son arrestation en Afghanistan, Omar Khadr avait été envoyé en 2002 à la prison militaire américaine de Guantanamo, à Cuba, où les autorités l’avaient accusé d’avoir lancé une grenade ayant tué un soldat des forces spéciales américaines.

M. Khadr a finalement été transféré au Canada en 2012 pour purger le reste de sa peine, et s’est vu accorder par la suite une libération sous caution en mai 2015 dans l’attente d’un appel de sa condamnation aux États-Unis.

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