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Londres: le délégué du Québec témoigne

Yui Mok / The Associated Press Photo: Yui Mok
Stéphanie Marin, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le jour d’une attaque terroriste qui a frappé en plein coeur le quartier touristique de Londres, le délégué général du Québec dans la capitale britannique, Christos Sirros, confie être à la fois surpris, et ne pas l’être, après plusieurs attentats récents dans des capitales européennes.

Il n’y aurait pas de Québécois parmi les victimes, selon les informations détenues par le délégué québécois en début d’après-midi, heure du Québec.

Rejoint par téléphone à son bureau londonien, M. Sirros n’est pas très loin du lieu de l’attaque, à environ un kilomètre et demi. Il est assez près pour entendre les sirènes des véhicules d’urgence, mais se trouve toutefois à l’extérieur du périmètre de sécurité qui a été installé par la police, indique-t-il.

Tout le personnel de la délégation est sain et sauf, a-t-il précisé. Il confirme que son bureau a rapidement vérifié, car des employés ont souvent des réunions près du parlement de Londres et du pont de Westminster, là où l’attaque s’est produite.

Interrompu lors de l’entrevue par des appels téléphoniques de membres de sa famille cherchant à vérifier s’il était en sécurité, le délégué général a indiqué qu’après les attentats terroristes de Paris, de Bruxelles, de Nice et de Berlin, les Londoniens se disaient qu’il était possible que cela arrive aussi chez eux.

«C’est une surprise et ce n’est pas une surprise.»

Mais M. Sirros dit ne pas avoir senti d’anxiété accrue ni de mesures de sécurité spéciales visibles, ces derniers temps.

«On sentait que les choses étaient sous contrôle, que les choses étaient sous surveillance. Londres est une ville très surveillée par des caméras, mais on ne voyait pas dans la rue des policiers armés ou des soldats avec des mitraillettes comme j’avais vu à Bruxelles même avant les attentats (dans cette ville)».

Il se dit par contre troublé de voir qu’il s’agit à nouveau d’un attentat perpétré avec un véhicule automobile.

«Tu peux très difficilement prévenir ce genre d’incident où une voiture décide de faucher des gens dans la rue», a-t-il souligné, ajoutant qu’on ne peut bannir la circulation automobile.

«Et Westminster Bridge, dans ce bout-là de la ville, c’est extrêmement achalandé», a-t-il ajouté, signalant que le bilan des victimes aurait pu être encore pire.

Le délégué général dit s’attendre à des mesures de sécurité renforcées autour du parlement, ainsi qu’à voir les autorités demander aux citoyens d’être vigilants, mais il ne croit pas que la population va se barricader à la maison.

«Comme le disent les Anglais, c’est ‘Keep calm and carry on’» («Restez calmes et continuez»).

Il y a eu au moins quatre morts dans cet attentat — dont un policier — et une vingtaine de blessés, a confirmé la police de Londres, mercredi.

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