Soutenez

Trudeau en campagne pour les élections partielles

Prime Minister Justin Trudeau takes part in roundtable discussion on the future of energy with industry leaders at CERAweek in Houston, Texas on Thursday, March 9, 2017. CANADIAN PRESS/Sean Kilpatrick Photo: Sean Kilpatrick/THE CANADIAN PRESS
Mike Blanchfield et Stephanie Levitz, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Le vote par anticipation a commencé vendredi dans les cinq circonscriptions où des élections partielles auront lieu en avril et Justin Trudeau est de retour en campagne, alors qu’il est apparu à un événement dans la région d’Ottawa.

Le premier ministre a fait une visite dans la circonscription d’Ottawa-Vanier après avoir participé à un événement dans la région de Toronto jeudi soir avec la candidate libérale qui était auparavant sa directrice des nominations.

M.Trudeau s’est souvent impliqué dans les élections partielles depuis qu’il est devenu chef de parti en 2013, mais l’opposition estime que les règles devraient changer maintenant qu’il est premier ministre.

La leader parlementaire de l’opposition conservatrice, Candice Bergen, croit que les premiers ministres devraient se tenir loin des campagnes électorales.

Elle plaide que cette pratique place les fonctionnaires dans une position délicate, en plus de soulever la question des coûts, à savoir si cela sera considéré comme une dépense électorale.

Des responsables libéraux ont assuré que le parti paierait pour tous les coûts considérés comme des dépenses électorales.

Justin Trudeau a participé à l’événement d’Ottawa pour prêter main-forte à sa candidate, Mona Fortier, qui brigue le siège longtemps occupé par Mauril Bélanger, qui a succombé à la sclérose latérale amyotrophique (SLA), l’an dernier.

La rivale néo-démocrate de Mme Fortier, Emilie Taman, a dit vendredi qu’elle ne s’opposait pas particulièrement à la participation du premier ministre, mais elle croit que c’est une pratique qui devrait être surveillée de près.

«En ce qui me concerne, je ne me présente pas contre Justin Trudeau. Je me présente contre Mona Fortier», a-t-elle soutenu.

«Je ne voudrais pas voir notre pays devenir comme d’autres, où on est en campagne électorale permanente, où il y a plus de campagnes que de gouvernance», a-t-elle ajouté.

Mme Taman a toutefois elle-même fait campagne vendredi avec trois des candidats à la direction du Nouveau Parti démocratique, Peter Julian, Guy Caron et Niki Ashton.

Au Québec, une élection partielle aura lieu dans Saint-Laurent, la circonscription de l’ex-ministre Stéphane Dion, tandis qu’en Ontario, c’est le siège de l’ex-ministre John McCallum qui sera en jeu. MM. Dion et McCallum ont tous deux été nommés ambassadeurs.

En Alberta, deux sièges font l’objet d’élections complémentaires dans la région de Calgary — l’un avait été laissé vacant par l’ex-premier ministre conservateur Stephen Harper et l’autre, par l’ancien ministre de l’Immigration Jason Kenney, qui est maintenant chef du Parti progressiste-conservateur dans la province.

Tous les sièges sont détenus depuis des années par les deux partis et il serait peu probable qu’ils changent de couleur le 3 avril prochain.

Mais aucune circonscription ne devrait être tenue pour acquise, a déclaré le premier ministre Trudeau lors d’un passage en Alberta plus tôt ce mois-ci.

«Nous ne négligerons aucun coin de ce pays. C’est ce que je fais ici même. C’est pourquoi je participe à toute élection partielle», a-t-il soutenu.

Seule Saint-Laurent n’a pas encore été visitée par M. Trudeau. Il devrait se rendre sur place, mais l’ambiance pourrait être teintée d’un certain malaise.

La candidate libérale, Emmanuella Lambropoulos, a remporté l’investiture contre deux femmes qui étaient considérées comme les favorites du parti, l’ex-ministre québécoise Yolande James et la fiscaliste Marwa Rizqy.

Les autres partis travaillent fort de leur côté. Le Parti vert présente son vice-président Daniel Green et la chef Elizabeth May l’a accompagné en campagne vendredi.

La chef intérimaire du Parti conservateur, Rona Ambrose, est pour sa part en Alberta, où elle est aidée entre autres par l’ancien ministre des Affaires étrangères John Baird et la femme de l’ex-premier ministre Harper, Laureen.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.