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[CARTE] Des endroits plus propices aux collisions?

Géolocaliser les accidents de la route permet de repérer des endroits possiblement à risque pour les automobilistes. TC Media a réalisé une carte interactive des collisions de 2011 à 2015, le genre d’étude que réalisent le ministère
des Transports (MTQ) et la Sûreté du Québec (SQ) pour améliorer le bilan routier.

Infrastructures
«Analyser ces données permet de faire un diagnostic de la sécurité routière et de comprendre les difficultés que les usagers de la route peuvent rencontrer dans certains secteurs», explique Martin Girard, porte-parole pour le MTQ.
Après avoir considéré entre autres le débit de circulation, la vitesse et la topographie des lieux, le MTQ peut déterminer si «des endroits où il y a une concentration d’accidents pourraient avoir des lacunes sur le plan des infrastructures». «Ça peut amener à identifier un problème de sécurité. Ce sont des choses qui sont prises en compte dans la planification annuelle des travaux», poursuit M. Girard. La SQ peut d’ailleurs aussi indiquer des infrastructures problématiques à même les rapports d’accident.

Sur notre carte interactive ci-dessous vous trouverez les collisions survenues sur toutes les autoroutes et sur les principales routes provinciales au cours des années 2011 à 2015. Vous pouvez les séparer par année, par route ou par gravité.

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Les données de 2016 ne sont pas encore disponibles. Nous avons choisi de présenter toutes les autoroutes et les principales routes provinciales.

Interventions
Le sergent Jason Allard de la SQ souligne toutefois que le «facteur humain est le facteur premier dans les collisions». «J’ai rarement vu une infrastructure qui favorise les collisions. La route en elle-même n’est pas dangereuse, juge celui qui a été chef des opérations au Module des enquêtes de collisions. Il y a des endroits où il y a plus de collisions, mais c’est le comportement humain qu’il faut travailler.»

Ainsi, en repérant des lieux où il y a davantage d’accidents, les responsables de chaque territoire iront faire des interventions mieux ciblées. «Plus les gens ont la perception qu’ils peuvent se faire intercepter, plus les comportements ont tendance à changer, ajoute M. Allard. Mais on fait tout de même beaucoup de prévention.»

Si le facteur humain est la cause première, des changements d’infrastructures peuvent aussi permettre d’amener les gens à réduire leur vitesse, soutient M. Girard.


Plus de débit, plus d’accidents

En scrutant la carte, on observe que les intersections d’autoroute et les centres urbains sont le théâtre de davantage de collisions. Par contre, la proportion n’est pas équivalente pour les accidents mortels ou avec blessés graves. «En milieu urbain, quand il y a un gros flot de circulation et que tout le monde circule dans la même direction, on a des impacts en général beaucoup moins graves, analyse M. Allard. On a plus de collisions mortelles sur les routes provinciales, car les routes se rencontrent. L’énergie de deux véhicules qui se frappent de front à 90 km/h est énorme.»

De nombreuses collisions surviennent année après année aux mêmes endroits, comme l’intersection des autoroutes 640 et 15. «Il y a un flot de circulation très important, il y a des gens qui changent de voie pour changer de route, alors c’est plus propice [aux collisions]», indique Jason Allard.

Est-ce que la configuration de ce lieu pourrait être améliorée? «C’est quelque chose qui est suivi chaque année», assure Martin Girard.

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