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La seule femme autochtone présentement directrice de police reçoit la médaille du Gouverneur général du Canada

Photo: ©PHOTO@LOUISELEBLANC.CA
Lucie Charest - La frontière - Le citoyen / TC Media

Seule femme autochtone présentement directrice de police, Nelly Mathias était plutôt émue lorsqu’elle a reçu la médaille du Gouverneur général du Canada le 8 juin à Québec.

«Quand j’ai reçu la médaille, j’étais contente de m’être rendue jusque-là, de recevoir cet honneur pour 20 ans de services, c’était très touchant», a confié bien humblement Nelly Mathias à son retour à Kebaowek, au Témiscamingue. Mme Mathias cumule 22 ans de service. Elle est originaire de Long Point First Nation à Winneway, où elle a été policière 11 ans. Par la suite, elle a poursuivi sa carrière à Eagle Willage (Kebaowek), à Chisasibi Eeyou Eenou. Elle a aussi travaillé pour la police amérindienne et est revenue à Kebaowek où elle est directrice de police depuis trois ans.

Cette distinction lui a été remise, de même qu’à 11 de ses collègues masculins, lors de la 9e édition de la cérémonie tenue dans le cadre du Colloque des directeurs de police autochtone du Québec.

«Je suis heureux d’exprimer aujourd’hui ma fierté et mon admiration à ces 12 policiers qui ont protégé au meilleur d’eux-mêmes les populations des communautés autochtones, a déclaré le ministre responsable des Affaires autochtones, Geoffrey Kelley. Ils contribuent à améliorer la qualité de vie des Autochtones au Québec. Je les félicite pour leur travail exceptionnel.»

Un avantage et un inconvénient
Après 22 ans de fidèles services dans les communautés, il apparaît évident que Nelly Mathias a toujours le feu sacré pour sa profession, mais aussi pour la sécurité des gens qui sont sous sa responsabilité. Elle en parle en toute simplicité. «L’avantage de travailler dans les communautés pour moi, c’est que je connais la culture des gens auprès de qui j’interviens, je suis en mesure de prévoir leurs réactions et de bien interagir avec chacun», a-t-elle noté. En contrepartie, travailler dans des petites communautés comporte aussi un inconvénient. «Je connais tout le monde, j’ai des liens de parenté avec plusieurs membres de ma communauté, a-t-elle poursuivi. Il peut aussi arriver que je doive arrêter un cousin, une cousine, ou un autre membre de ma famille immédiate, un ami.»

Chose certaine, Mme Mathias, se sent toujours au bon endroit pour exercer cette profession où elle excelle. «J’étais très heureuse de recevoir cette médaille, et j’espère bien faire encore un autre 10 ans avant ma retraite», a-t-elle conclu.

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