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Un autre sondage indique un déclin du PQ

The newly elected Parti Quebecois leader Jean-Francois Lisee speaks to reporters before entering his first party caucus meeting since his successful bid for the PQ leadership at the National Assembly, in Quebec City on Friday, October 14, 2016. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: La Presse canadienne
Vicky Fragasso-Marquis et Roxanne Ocampo, La Presse canadienne

MONTRÉAL — Malgré un autre sondage publié samedi qui confirme une nette baisse des intentions de vote à l’égard du Parti québécois (PQ), son chef ne s’en formalise pas et croit que les Québécois ont encore le temps de changer d’idée un peu plus d’un an avant les élections générales.

Un sondage mené par la firme Léger pour le quotidien «Le Devoir» place le PQ au troisième rang, à 22 pour cent des intentions de vote, derrière la Coalition Avenir Québec (CAQ), qui est en deuxième place à 28 pour cent.

Le Parti libéral du Québec (PLQ) est toujours premier, mais devançant de seulement quelques points la CAQ, à 31 pour cent. Québec solidaire (QS) est en quatrième place à 15 pour cent des intentions de vote.

Selon la même enquête, seulement 13 pour cent des répondants pensent que le chef péquiste, Jean-François Lisée, ferait le meilleur premier ministre. Le chef caquiste François Legault est le plus populaire des chefs, à 23 pour cent.

Le PLQ et le PQ semblent avoir perdu des plumes depuis un mois, alors que les sondeurs remarquent une croissance pour la CAQ et QS.

Ce sondage a été réalisé par Internet auprès de 984 Québécois entre le 19 et le 21 juin. Comme il s’agit d’un coup de sonde mené en ligne, la marge d’erreur ne s’applique pas.

Le chef péquiste Jean-François Lisée estime toutefois que de telles enquêtes réalisées plusieurs mois avant les élections ne sont pas fiables pour prédire le résultat, citant l’exemple de Hillary Clinton aux États-Unis qui était donnée gagnante dans les sondages avant d’essuyer une défaite contre Donald Trump.

«Ces sondages-là sont indicateurs d’une humeur réelle, mais au moment du contact avec le vrai choix, moi j’ai confiance que le Parti québécois sera extrêmement compétitif», a-t-il affirmé lors d’une entrevue en marge du défilé de la Fête nationale.

Legault dit rester prudent
Le chef caquiste François Legault, qui était à quelques pas de M. Lisée, s’est pour sa part dit satisfait de ces nouveaux chiffres, bien qu’il demeure prudent.

«Il y a encore beaucoup de travail à faire dans certaines régions, par exemple ici à Montréal, mais disons qu’à l’extérieur de Montréal, ça va vraiment bien, le message de la CAQ passe de plus en plus. Les gens veulent qu’on leur parle non pas de constitution, ni de souveraineté, mais qu’on leur parle de leur portefeuille», a-t-il confié en entrevue.

M. Legault a dit qu’il n’allait pas essayer d’adapter son message pour avoir plus de succès à Montréal, où son parti a beaucoup de difficulté à percer; il prévoit plutôt faire connaître davantage la CAQ, qui selon lui est la cible de «préjugés».

«La CAQ est vue parfois comme étant à droite, alors que moi j’ai toujours refusé cette étiquette. La CAQ est nationaliste, la CAQ est pragmatique, la CAQ est au centre des préoccupations des Québécois», a-t-il déclaré.

Le PLQ et QS confiants
Le député libéral Germain Chevarie, qui était en entrevue sur un autre sujet samedi, s’est pour sa part réjoui de la «constance» des derniers sondages qui placent le PLQ en tête.

«Avec la performance du gouvernement libéral sur le plan économique, sur le plan social, sur le plan de la santé, je pense que l’ensemble des Québécois va reconnaître ça au moment opportun», a-t-il affirmé en entrevue téléphonique.

Si M. Lisée voit la popularité de la CAQ et de QS comme un phénomène «cyclique», le co-porte-parole de Québec solidaire croit que les chiffres témoignent d’un vent favorable à son parti.

«J’aurais pu dire ça bien avant d’avoir lu le sondage ce matin. En termes de financement, en termes de membership, en termes de place dans l’espace public, il y a clairement un momentum derrière Québec solidaire depuis plusieurs mois maintenant», a indiqué Gabriel Nadeau-Dubois en entrevue téléphonique.

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