Soutenez

L’avocat de Meredith demande de le laisser en paix

OTTAWA — L’avocat de Don Meredith estime que la chambre haute devrait laisser tomber son enquête sur des allégations de harcèlement et d’intimidation en milieu de travail maintenant que l’ex-sénateur a démissionné.

Le départ de M. Meredith aurait pu, en théorie, sonner la fin de cette enquête menée depuis deux ans par le Bureau du conseiller sénatorial en éthique. Le Code régissant l’éthique et les conflits d’intérêts des sénateurs prévoit en effet qu’une enquête visant un sénateur qui cesse d’être sénateur est suspendue «sauf si le Comité sénatorial permanent de l’éthique et des conflits d’intérêts des sénateurs en décide autrement».

Or, le Comité a recommandé la semaine dernière que l’enquête soit complétée, «par souci d’équité pour les employés concernés et pour l’ancien sénateur». M. Meredith fait face à des allégations de harcèlement sexuel, de harcèlement et d’abus de pouvoir en milieu de travail.

Le comité sénatorial admet qu’il ne pourra plus imposer de sanctions contre l’ex-sénateur. Il estime cependant que le rapport d’enquête de la conseillère sénatoriale en éthique, Lyse Ricard, pourrait contribuer à clarifier certaines règles du code d’éthique et à identifier des façons de gérer de telles affaires à l’avenir.

L’avocat de M. Meredith soutient que si le Sénat souhaite procéder à une réforme de l’institution, il ne devrait pas le faire sur le dos de quelqu’un qui ne fait même plus partie de la chambre haute. Me Bill Trudell précise qu’il s’agit de son opinion personnelle et qu’il ne parle pas au nom de son client.

M. Meredith a présenté sa démission le mois dernier, la veille du jour où il risquait d’être carrément renvoyé par ses pairs pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure.

Le même comité de l’éthique et des conflits d’intérêts a par ailleurs recommandé la semaine dernière d’abandonner l’enquête sur la participation de la femme de M. Meredith à une délégation officielle. Le comité a estimé que cette enquête ne soulevait pas «les mêmes préoccupations sur le plan institutionnel».

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.