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À l’approche des négos, Ottawa élargit les consultations publiques sur l’ALÉNA

U.S. President Donald Trump and Canadian Prime Minister Justin Trudeau, left, are seen following a family photo of G7 leaders and Outreach partners at the Hotel San Domenico during a G7 summit in Taormina, Italy, Saturday, May 27, 2017. (Jonathan Ernst/Pool photo via AP) Photo: The Associated Press

OTTAWA — Le gouvernement fédéral a annoncé qu’il prolongerait ses consultations publiques sur l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), lundi, au lendemain du dévoilement par l’administration Trump de ses priorités dans le cadre de la renégociation du traité.

Les consultations, qui devaient initialement se conclure lundi, se poursuivront en ligne de manière indéfinie pour déterminer quels éléments de l’accord de 23 ans revêtent une plus grande importance aux yeux des Canadiens. Ottawa compte également tenir une série d’assemblées publiques d’ici le début des pourparlers, prévu à la mi-août.

Le gouvernement a déjà recueilli 12 000 soumissions écrites et consulté de manière plus approfondie 150 acteurs principalement issus des industries qui dépendent davantage des relations commerciales canado-américaines, dont les secteurs automobile et alimentaire.

Lundi, la Maison-Blanche a rendu publique la liste des enjeux autour desquels elle souhaite articuler les discussions. Les États-Unis affirment entre autres vouloir un meilleur accès pour leurs exportations en agriculture, dont les produits laitiers, le vin et les grains. Washington réclame aussi une révision du système de règlement des litiges et une libéralisation des échanges et des achats en ligne, notamment en multipliant par 40 le montant au-delà duquel les Canadiens magasinant en ligne doivent payer une taxe à l’importation.

Face à l’élan protectionniste soutenu par le président Donald Trump depuis l’automne, le gouvernement de Justin Trudeau tente par tous les moyens de jeter des ponts avec son administration et de se trouver des alliés favorables au libre-échange tant dans le monde politique que dans la communauté des affaires aux États-Unis. Il a d’ailleurs recruté des chefs d’entreprises et des politiciens canadiens pour faire valoir les mérites de l’ALÉNA au sud de la frontière.

La semaine dernière, à l’occasion de la rencontre annuelle des gouverneurs américains, le premier ministre canadien n’a pas manqué de rappeler que neuf millions de leurs emplois dépendent directement du commerce avec le Canada, qui est le principal marché d’exportation de deux tiers des États.

Le besoin de plaider la cause du libre-échange ne s’est fait pas sentir de manière aussi pressante du côté du Canada.

Selon les sondages, seul un Américain sur deux serait favorable à l’ALÉNA — conter 80 pour cent des Canadiens.

Le Parti conservateur du Canada s’est d’ailleurs engagé à ce que le Canada présente un front uni et non partisan sur la question.

Justin Trudeau martèle néanmoins que les travailleurs qui se croient laissés-pour-compte par la mondialisation restent à convaincre quant aux bénéfices du libre-échange.

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