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Poilievre blâmé par le commissaire aux élections

Jordan Press, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Si c’était à refaire, le député conservateur Pierre Poilievre aurait porté un complet plutôt qu’un chandail à l’effigie du Parti conservateur du Canada (PCC), en 2015, alors qu’il était ministre et qu’il annonçait un prolongement de l’ancien programme de Prestation universelle pour la garde d’enfants.

M. Poilievre avait porté une chemise polo bleue arborant un grand «C» à l’occasion de deux annonces faites à ce sujet dans la même journée.

Celui qui était alors ministre de l’Emploi et du Développement social avait soutenu que les versements venaient de «notre gouvernement conservateur» et que ces derniers disparaîtraient en plus de s’accompagner de hausses de taxes «si les libéraux ou le NPD prenaient le pouvoir».

Dans une décision rendue publique vendredi, le commissaire aux élections fédérales souligne que le choix vestimentaire de M. Poilievre ainsi que ses propos ont fait en sorte que cette annonce du gouvernement de Stephen Harper avait plutôt des airs d’événement de campagne électorale.

Ainsi, les dépenses d’environ 4800$ encourues par les deux points de presse et assumées par le gouvernement canadien de l’époque constituent «une contribution non monétaire de facto» au PCC, statue le commissaire, ce qui enfreint les règles électorales limitant les contributions aux citoyens et aux résidents permanents.

M. Poilievre avait fait face à une vague de critique pour le port d’un chandail arborant le logo du PCC durant ses conférences de presse sur la venue de paiements totalisant environ trois milliards de dollars pour quelque 3,8 millions de familles ayant des enfants de moins de 17 ans.

Les libéraux et le NPD avaient accusé un geste visant à acheter des votes alors à trois mois des élections de 2015.

L’avis du commissaire aux élections fédérales indique qu’un membre du personnel du Cabinet de M. Poilievre avait questionné ce dernier sur son choix vestimentaire peu avant un des événements à Halifax.

Le ministre de l’époque avait alors répondu qu’il souhaitait porter le fameux chandail bleu, note le commissaire, ajoutant que «l’intéressé a par la suite reconnu, avec le recul, qu’il aurait dû porter un costume».

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