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Le maire de Thunder Bay accusé d'extorsion

Daniela Germano, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

THUNDER BAY, Ont. — Le maire de Thunder Bay a été accusé vendredi d’extorsion et d’entrave à la justice, près de deux mois après que le chef de police de cette ville du nord de l’Ontario eut été arrêté dans la même affaire.

La police provinciale a annoncé que Keith Hobbs, 65 ans, a été accusé en lien avec une enquête sur des allégations d’actes criminels visant un élu municipal et une personne résidant dans la municipalité.

Les mêmes accusations ont été portées contre sa femme, Marisa Hobbs, âgée de 53 ans.

Mary Voss, une résidante de Thunder Bay, a elle aussi été accusée d’extorsion, mais les autorités n’ont pas précisé la nature de ses liens avec le couple.

La sergente d’état-major Carolle Dionne explique qu’il s’agit de la même affaire dans le cadre de laquelle le chef de police Jean-Paul Lévesque a été accusé d’entrave à la justice et d’abus de confiance en mai dernier.

Les trois accusés devront se présenter devant la cour le 26 septembre.

Keith Hobbs a été agent au sein de la police de Thunder Bay pendant 34 ans avant de se lancer en politique municipale, en 2010.

Ses avocats soutiennent que sa femme et lui nient virulemment toutes les allégations dont ils font l’objet.

«Le maire Hobbs et sa femme espèrent que la communauté ne les préjugera pas à partir de ces accusations non prouvées», ont déclaré leurs avocats.

La porte-parole Karen Lewis affirme que le maire s’absentera pour un congé autorisé de trois mois et qu’il revient au conseil municipal de déterminer la marche à suivre.

Trois conseillers ont déjà annoncé qu’ils se relaieront pour occuper ses fonctions de manière intérimaire.

La nouvelle de samedi survient alors que la ville de Thunder Bay est aux prises avec des tensions entre son corps de police et ses communautés autochtones.

Dans les derniers mois, le coroner en chef de l’Ontario a demandé à ce qu’un autre corps de police se penche sur la mort de deux adolescents autochtones à Thunder Bay. Des dirigeants des Premières Nations ont également rencontré les autorités provinciales et fédérales le mois dernier pour faire part de leurs inquiétudes quant à la sécurité des jeunes autochtones dans la ville.

En juin, Statistique Canada rapportait que 29 pour cent des crimes haineux ayant ciblé des Autochtones au Canada, en 2015, avaient été recensés à Thunder Bay.

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