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Ordre des enseignants: «pas une catastrophe»

Quebec Premier Philippe Couillard responds to Opposition questions over the flooding in the province during question period, Wednesday, May 10, 2017 at the legislature in Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Jacques Boissinot | La Presse canadienne

SHERBROOKE, Qc — Un ordre professionnel des enseignants ne provoquerait pas une «catastrophe nucléaire» au Québec, estime le premier ministre Philippe Couillard.

Il a ainsi cautionné dimanche la résolution adoptée par les jeunes libéraux réclamant à son gouvernement la mise sur pied d’un ordre professionnel.

Réunis en congrès samedi à l’université Bishop’s, à Sherbrooke, les membres de la commission jeunesse du Parti libéral du Québec (PLQ) ont fait valoir qu’un ordre permettrait notamment mieux former les enseignants, sinon radier les incompétents, qui sont actuellement protégés par les syndicats.

Dans son discours prononcé à la clôture du congrès dimanche midi, le premier ministre a salué cette initiative qui relance un débat pourtant tenu maintes fois au Québec.

M. Couillard a non seulement fait remarquer qu’un ordre professionnel des enseignants existe déjà en Ontario, mais il a également écorché les syndicats qui ont déjà exprimé leur hostilité.

«Quand on soumet une idée et que quelqu’un veut couper le débat dès le début, dites-vous bien que c’est peut-être le signe que c’est une bonne idée à explorer. En Ontario, il y en a un ordre professionnel et puis un syndicat, les deux ont l’air de fonctionner, je ne pense pas qu’il y a eu une catastrophe nucléaire.»

En conférence de presse peu après, M. Couillard a mis au défi les syndicats de professeurs en leur demandant de prendre part au débat.

«Qu’ils viennent nous expliquer pourquoi c’est une mauvaise idée, pourquoi ce ne serait pas bon pour les élèves ou l’éducation au Québec», a-t-il affirmé.

Le chef libéral a tenu à préciser qu’il y a par ailleurs bien d’autres façons toutefois de valoriser la profession d’enseignant et la réussite éducative. Il ne s’agirait donc là que d’une mesure parmi tant d’autres.

Du reste, il a pelleté toute la responsabilité de la suite des choses à son ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx.

La résolution prévoit que le gouvernement demande à l’Office des professions la mise à jour des données sur cet enjeu. Le gouvernement devra aussi s’informer des «instances régulatrices» semblables qui existent déjà dans le reste du pays.

Sébastien Proulx prévoit déjà un chantier au cours de l’automne prochain sur la valorisation de la profession d’enseignant.

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