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La génétique pour tester les arbres fruitiers

DARRYL DYCK / La Presse Canadienne Photo: DARRYL DYCK

VANCOUVER — Le ministre fédéral de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire a annoncé mardi que deux projets faisant appel à la génétique pourraient permettre un jour de réduire les périodes d’essais en quarantaine des plants d’arbres fruitiers, et de faciliter du coup l’exportation et l’importation des fruits.

Lawrence MacAulay a indiqué que l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) mènera deux projets de recherche sur de nouvelles technologies de l’ADN pour détecter les phytovirus potentiellement dévastateurs dans les plants d’arbres fruitiers.

À l’heure actuelle, l’importation et l’exportation de plantes à fruits doivent se soumettre aux tests de l’ACIA pour détecter les phytovirus. Or, ce processus de tests et de mise en quarantaine prend, en moyenne, trois ans, «ce qui nuit considérablement à la vitesse du commerce», une industrie «de 240 millions $», précise le ministre MacAulay.

Le premier projet pourrait permettre de réduire de 30 mois la durée des essais sur les semences, les boutures et les bulbes importés au Canada pour la culture de nouvelles variétés de plantes, espère-t-on.

Le second projet permettra d’analyser une multitude de phytovirus des fraisiers au moyen d’un seul essai, ce qui pourrait réduire le temps et les coûts de mise en marché des plantes, et l’exportation des fraises à l’étranger. L’industrie de la fraise vaut environ 17 millions $ par année au pays, selon le ministère fédéral.

Les deux projets, qui coûteront 500 000 $, seront financés par l’ACIA, l’industrie et d’autres groupes de recherche.

«La capacité d’évaluer de nouvelles variétés à l’aide de méthodes du séquençage de nouvelle génération accélérera exponentiellement le système d’évaluation actuel et permettra aux producteurs canadiens de rester concurrentiels en offrant un accès rapide aux nouvelles variétés de fruits provenant du monde entier», s’est réjoui Nick Ibuki, gestionnaire chez Summerland Varieties, une entreprise de Colombie-Britannique qui offre aux producteurs canadiens de nouvelles variétés d’arbres fruitiers.

Le ministre MacAulay a de son côté rappelé qu’en tant qu’agriculteur, il est bien placé pour comprendre la menace financière que font peser les virus sur les récoltes.

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