Soutenez

Fin de la première ronde des négos sur l'ALÉNA

Alexander Panetta, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

WASHINGTON — La première ronde de négociations sur l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) a pris fin.

Le Canada, les États-Unis et le Mexique ont publié un communiqué déclarant la fin de la ronde après cinq jours de discussions à Washington.

Le communiqué conjoint n’a même pas pu dissiper le désaccord sur la manière de qualifier le processus: une «modernisation», qui implique de simples modifications, est privilégiée par le Canada et le Mexique, et une «renégociation», le terme employé la plupart du temps par les États-Unis.

Le communiqué fait usage des deux termes: «(Nous) avons lancé la renégociation et la modernisation», indique le document dévoilé dimanche après-midi au moment où les négociateurs quittaient Washington.

Le Canada, les États-Unis et le Mexique poursuivront leurs consultations des parties intéressées dans leur pays, se prépareront à soumettre d’autres textes devant constituer la charpente d’un accord, et puis se rendront à Mexico pour la deuxième ronde du 1er au 5 septembre.

Une troisième ronde se tiendra au Canada à la fin septembre.

Des observateurs d’expérience des négociations commerciales affirment qu’il s’agit du calendrier le plus ambitieux qu’ils aient vu pour ce genre d’exercice. Les pays espèrent conclure une entente en quelques mois, avant la campagne électorale au Mexique au printemps prochain. Sinon, les discussions pourraient traîner au moins une autre année, après les élections de mi-mandat aux États-Unis et jusqu’en 2019.

«Les négociations se poursuivront à cette cadence rapide», indique le communiqué.

Dans un communiqué conjoint, les trois pays affirment qu’il faudra de plus amples négociations dans les mois à venir — mais que toutes les parties demeurent investies envers un processus de négociations «accéléré et approfondi».

La ronde initiale a été grandement accaparée par des séances de présentation et d’établissement du calendrier.

Mais elle a aussi comporté des discussions substantielles ayant révélé de possibles irritants — incluant sur les règles du secteur des pièces automobiles, les produits pharmaceutiques de pointe et la main-d’oeuvre.

Sur le plan pharmaceutique, les États-Unis ont proposé une protection semblable aux brevets sur 12 ans pour les médicaments biologiques, ont affirmé des sources. Il s’agit d’une protection de plus grande ampleur que celles au Canada et au Mexique, qui pourrait faire grimper les prix, et pourrait représenter un irritant si les États-Unis persistent dans cette voie.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.