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Les phénomènes extrêmes scrutés par le GIEC

A rough surf surrounds Boynton Beach inlet in Boynton Beach, Fla. (Jim Rassol/South Florida Sun-Sentinel via AP) . Photo: AP

Tandis qu’une saison d’ouragans sans précédent a lieu dans l’Atlantique, les représentants du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) étaient à Montréal cette fin de semaine pour jeter les bases de son prochain rapport. Au menu de celui-ci se trouvent notamment les phénomènes météorologiques extrêmes.

«C’est particulièrement pertinent, alors que nous envoyons nos pensées à ceux qui souffrent des suites des ouragans Harvey et Irma», a souligné le président du GIEC, Hoesung Lee. Le sixième rapport de ce groupe financé par divers pays doit être publié en 2022. On y traitera aussi d’atténuation des risques liés aux changements climatiques et de l’impact régional de ceux-ci.

«On ne peut jamais dire qu’un événement aurait ou non eu lieu en l’absence des changements climatiques, souligne Gregory Flato, qui œuvre au Centre canadien de modélisation du climat. Les ouragans font partie du système terrestre depuis très longtemps. Mais nous pouvons parler des changements des ouragans et des risques qui y sont liés quand le climat se réchauffe. Nous anticipons que l’intensité des grands ouragans augmentera avec un océan plus chaud.» Les connaissances sur ces phénomènes ayant beaucoup augmenté, le GIEC s’y penchera donc dans son prochain rapport.

Le président du GIEC, Hoesung Lee, croit que nous pouvons faire face aux phénomènes extrêmes. «Avec les technologies actuelles et une volonté sociétale, nous devrions résoudre ce problème», juge-t-il.

«Nous mentionnons depuis des années que les risques liés au climat augmentent. Ce n’est pas important que le GIEC dise : “Nous vous avions prévenu”. C’est plus important que les autres se disent : “le GIEC nous l’avait dit.”» -Le président du GIEC, Hoesung Lee, à propos des phénomènes météorologiques extrêmes.

Plus de financement réclamé
Alors que le président américain, Donald Trump, a indiqué vouloir couper le quelque 2,5 M$ de financement de son pays au GIEC – ce pourquoi l’entité n’a pas reçu d’avis officiel précise-t-on -, le secrétaire du groupe d’experts, Abdalah Mokssit, a urgé «tous les pays à contribuer sérieusement au GIEC», disant qu’il n’y aurait «pas assez de fonds» pour accomplir la charge de travail prévue d’ici 2022.

Selon le comité de direction, plusieurs pays se sont déjà engagés verbalement à contribuer davantage lors de la rencontre de Montréal. La Canada a pour sa part décidé de doubler sa contribution jusqu’en 2022, le faisant ainsi passer à 300 000$ par an. Le GIEC espère profiter de son 30e anniversaire, l’an prochain pour faire une sorte de campagne de financement auprès des pays.

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