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Legault se défend d'avoir commis un impair

Coalition Avenir Quebec Leader Francois Legault responds to reporters before entering a caucus meeting at the provincial legislature, in Quebec City on Wednesday, November 2, 2016. Legault is flanked by CAQ MNAs Francois Paradis, left, and Simon Jolin-Barrette. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Archives | Métro
Caroline Plante, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, et la première ministre de l’Ontario se sont renvoyé la balle toute la journée vendredi, l’un accusant l’autre de propager des faussetés.

Deux fois plutôt qu’une, la première ministre ontarienne, Kathleen Wynne, a démenti l’affirmation de M. Legault comme quoi elle était ouverte au plan de la CAQ de construire de nouveaux barrages afin d’exporter plus d’électricité en Ontario.

«Ce n’est pas vrai que j’ai dit que c’est un plan pour considération en Ontario. C’était seulement une conversation», a-t-elle déclaré, en marge du septième conseil des ministres conjoint Québec-Ontario, vendredi.

«Ce n’est simplement pas le cas. Je n’ai pris aucun engagement et j’ai même questionné l’impact environnemental d’un tel projet», a-t-elle renchéri.

Les deux politiciens se sont rencontrés en privé, jeudi, lors du passage de Mme Wynne à l’Assemblée nationale. Après la rencontre, M. Legault a publié une photo sur internet accompagnée d’un gazouillis: «La première ministre de l’Ontario est ouverte au plan de la CAQ de construire de nouveaux barrages pour exporter plus d’électricité en Ont».

Mme Wynne a rectifié le tir une première fois vendredi matin. Elle s’est aussi désolée du fait que le chef de la CAQ fasse état d’une conversation privée.

La CAQ a rapidement diffusé un communiqué de presse, afin de défendre sa version des faits.

Non seulement Mme Wynne s’est montrée ouverte au projet hydroélectrique de la CAQ, a indiqué le parti, mais elle s’est même dite d’accord pour poursuivre les échanges à ce sujet.

La chef du gouvernement ontarien a démenti ces affirmations une deuxième fois. «L’Ontario n’a pas besoin de beaucoup d’énergie à ce moment», a-t-elle tranché, sur un ton sans réplique.

«Une faute grave»

Pour sa part, le premier ministre Philippe Couillard a qualifié François Legault de «très inquiétant pour le Québec».

«C’est une erreur majeure qui vient d’être commise», a-t-il martelé.

«C’est plus que ça, c’est une faute grave. Révéler le contenu, déjà ce serait très grave, parce que lorsque les chefs de gouvernement ont une conversation privée, et même avec des leaders politiques, ils s’attendent à un niveau de discrétion qui maintient le caractère privé de la conversation, donc en soit, en parler, ce n’est pas approprié.

«Mais si en plus on dénature complètement les propos de l’interlocuteur pour ses propres bénéfices politiques, on n’est pas au niveau de l’erreur, on est au niveau de la faute grave», a-t-il ajouté.

Ce sera aux Québécois de décider si ce type de comportement est compatible avec la fonction de premier ministre, selon M. Couillard.

«On comprend que M. Couillard soit déçu, puisque sa volonté de mettre fin à la construction de barrages au Québec est incompatible avec le plan de la CAQ visant à exporter de l’électricité en Ontario», a quant à lui répliqué M. Legault.

En fin d’après-midi, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, s’est également mis de la partie. «Legault-Lagaffe frappe encore! Heureusement qu’il n’est pas premier ministre», a-t-il gazouillé.

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