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Remaniement: les femmes ne sont pas gagnantes

Jocelyne Richer, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — La longue marche des femmes vers l’égalité piétine, si on se fie au remaniement annoncé mercredi par le premier ministre Philippe Couillard.

La place occupée par les femmes au sein du gouvernement n’a pas reculé, mais elle n’a pas progressé non plus. Les gros ministères leur échappent toujours.

La proportion de femmes au cabinet, quoique substantielle, demeure inchangée à 42 pour cent, avec 13 femmes au total sur 31 membres, incluant le premier ministre.

Bonne nouvelle: trois recrues féminines accèdent au conseil des ministres, Isabelle Melançon (Développement durable), Véronyque Tremblay (déléguée aux Transports) et Marie Montpetit (Culture).

Mais les femmes déjà ministres ne sortent pas grandes gagnantes du jeu de chaises musicales. Pas de promotion en vue.

Tous les gros ministères et les portefeuilles importants demeurent aux mains des hommes: Santé (Gaétan Barrette), Éducation (Sébastien Proulx), Finances (Carlos Leitao), Transports (André Fortin), Conseil du trésor (Pierre Arcand), Ressources naturelles (Pierre Moreau), Agriculture (Laurent Lessard).

De tous les ministres du cabinet précédent, la seule rétrogradation effectuée vise une femme: Rita de Santis, redevenue simple députée.

L’étoile de Lise Thériault a perdu de sa brillance. On lui a enlevé son titre symbolique, mais auquel elle tenait, de vice-première ministre, de même que la Condition féminine. Elle assurera désormais la Protection des consommateurs.

Dominique Anglade devient vice-première ministre, et conserve l’Économie, tandis qu’Hélène David sera désormais responsable de la Condition féminine, en plus de l’Enseignement supérieur.

Kathleen Weil était titulaire d’un ministère relativement important (Immigration) et devait gérer des dossiers chauds, comme la consultation sur la discrimination systémique et le racisme, mais elle devra se contenter d’être davantage dans l’ombre en supervisant désormais l’Accès à l’information et la Réforme des institutions démocratiques.

Plusieurs femmes ministres n’ont subi ni rétrogradation ni promotion, en demeurant où elles étaient: Stéphanie Vallée (Justice), Julie Boulet (Tourisme), Dominique Vien (Travail), Christine St-Pierre (Relations internationales), Francine Charbonneau (Aînés) et Lucie Charlebois (déléguée à la Protection de la jeunesse).

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