Soutenez

Des cours d’éducation sexuelle obligatoires réclamés

Les directions des écoles secondaires enregistrent des taux d’échec de 30%, alors qu’en moyenne, habituellement, 10% des élèves sont en difficulté. Photo: Métro

Dans la foulée des révélations concernant Éric Salvail et Gilbert Rozon, ainsi que de la campagne #moiaussi, plusieurs acteurs politiques ont pressé jeudi le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, d’accélérer le processus d’instauration de cours d’éducation sexuelle à l’école.

À l’heure actuelle, «près de 200 écoles», selon le ministre, enseignent le programme d’éducation à la sexualité, qui est réparti en divers modules dans différentes matières, dans le cadre d’un projet pilote. Si le matériel est accessible à toutes les écoles du Québec, il n’est pas obligatoire de l’enseigner. «Ils doivent intégrer ça dans le curriculum général. Aucun espace n’est prévu directement pour ça», a déploré la députée de Québec solidaire, Manon Massé. Ça fait près de 15 ans que nos enfants n’ont aucun cours d’éducation sexuelle à l’école. Si on veut que ça arrête de sortir jour après jour, ça commence à l’école.» Elle souhaite qu’on engage des enseignants spécifiquement pour cette matière.

En chambre en matinée, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, avait demandé au ministre Proulx s’il comptait rendre le cours obligatoire dès l’an prochain. «Nous, on est pour. Si vous êtes pour, ça va se faire», a-t-il martelé.

Parlant de «responsabilité collective» face aux problèmes de harcèlement et d’agressions, le candidat à la mairie de Montréal, Denis Coderre, a également lancé un appel au ministre de l’Éducation sur la question de l’éducation sexuelle. «C’est une question de comportement, a-t-il souligné. Nous avons besoin de cours d’éducation sexuelle dans les écoles. C’est important. Il ne faut pas juste être en mode réaction, mais aussi en mode prévention.»

Sébastien Proulx a déclaré qu’il cherche «à ce que tous les enfants du Québec ait accès à ces cours». «C’est important. C’est par l’éducation que se passent de nombreux changements dans notre société. Les comportements doivent changer», a-t-il affirmé, précisant qu’il ne pouvait «l’imposer dans le cadre d’un cours» en modifiant le régime pédagogique. «Elle est là, la difficulté d’application maintenant», a-t-il ajouté.

S’il n’a pas écarté la possibilité d’imposer les modules d’éducation sexuelle à la grandeur de la province, le ministre a encouragé les écoles à agir. «J’ai cette année rendu accessible à toutes les écoles du Québec la possibilité d’offrir ces contenus, a-t-il souligné. Maintenant ça prend aussi de la volonté dans les milieux. On n’a peut-être pas pris partout conscience de la nécessité de l’offrir.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.