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Mandats ministériels: bilan des résultats

Prime Minister Justin Trudeau rises during question period in the House of Commons on Parliament Hill in Ottawa on Thursday, Sept.28, 2017. THE CANADIAN PRESS/Adrian Wyld Photo: THE CANADIAN PRESS
Joanna Smith, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Peu après l’élection majoritaire du gouvernement libéral en 2015, Justin Trudeau a pris la décision sans précédent de publier en ligne les lettres de mandat confiées aux ministres et gardées traditionnellement secrètes.

Ces listes de tâches à accomplir rendues disponibles agissent désormais comme grille d’évaluation pour les ministres libéraux, alors que le 4 novembre marque le mi-mandat du gouvernement.

Pour l’instant, les libéraux ont encore beaucoup de travail à accomplir avant que le premier ministre Justin Trudeau ne puisse proclamer avoir tenu toutes ses promesses.

Chacune des lettres débute par un message qui rappelle que les Canadiens s’attendent à ce que le gouvernement honore ses engagements. Puis, Justin Trudeau précise ses attentes envers ses ministres en mettant l’importance sur l’éthique, l’ouverture, la consultation, le travail d’équipe et les résultats.

Côté résultats, quelques éléments ont pu rapidement être rayés de la liste des promesses comme le retour du recensement long, l’accueil de 25 000 réfugiés syriens et la mise en place d’une allocation canadienne pour enfants.

D’autres, comme le retour à l’équilibre budgétaire, demeurent sur la table de travail.

De nouvelles ont aussi été ajoutées à la suite de remaniements ministériels ou en réaction à des événements imprévus.

C’est notamment le cas de la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain et des problèmes liés au fiasco du système de paye Phénix du gouvernement fédéral.

Outil de transparence

«Les Canadiens et les Canadiennes n’exigent pas de nous que nous soyons parfaits, mais ils s’attendent à ce que nous soyons honnêtes, ouverts et sincères dans nos efforts pour servir l’intérêt public», a écrit Justin Trudeau dans ses lettres de mandats.

Pour le spécialiste du marketing politique, Alex Marland, ces lettres de mandats sont d’importants outils d’imputabilité, qui permettent aux médias, aux intervenants, aux fonctionnaires et aux ministres de se rappeler les normes auxquelles le gouvernement lui-même s’attend.

«C’est très bien que ces choses-là soient transparentes», ajoute M. Marland qui enseigne les sciences politiques à l’université Memorial de Saint-Jean à Terre-Neuve-et-Labrador.

L’expert précise que ces lettres permettent d’identifier quels objectifs sont abandonnés en cours de route. Il rappelle aussi que la controverse des événements de financement où des individus payaient pour rencontrer le premier ministre a été jugée plus sévèrement en raison des attentes éthiques fixées par Justin Trudeau lui-même.

Selon le sénateur indépendant Tony Dean, ex-chef de la fonction publique de l’Ontario, ces lettres publiques rehaussent aussi le niveau d’imputabilité en coulisses. Les bureaucrates du gouvernement n’ont plus à tenter de deviner les priorités du gouvernement, alors qu’elles sont publiques.

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