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Saad Hariri dit qu'il retournera bientôt au Liban

FILE - This Thursday, Oct. 20, 2016 file photo, Former Lebanese Prime Minister Saad Hariri reacts after he announced his support to the Christian leader Michel Aoun to be Lebanese president, in Beirut, Lebanon. Hariri resigned from his post Saturday, Nov 4, 2017 during a trip to Saudi Arabia in a surprise move that plunged the country into uncertainty amid heightened regional tensions. (Hussein Malla, File) Photo: AP

BEYROUTH — Le premier ministre libanais, Saad Hariri, a annoncé dimanche qu’il retournerait dans son pays «d’ici quelques jours» alors qu’une crise politique secoue le Liban depuis qu’il a annoncé sa démission surprise depuis l’Arabie saoudite.

Dans une entrevue diffusée en direct sur la chaîne libanaise Future TV, M. Hariri a dit qu’il avait dû démissionner pour protéger le Liban d’un danger imminent, mais il n’a pas précisé de quoi il était question.

Le premier ministre a ajouté qu’il retournerait au Liban pour soumettre sa démission et arriver à une entente avec ses rivaux dans le gouvernement de coalition, le groupe militant Hezbollah.

Saad Hariri a indiqué qu’il pourrait retirer sa démission si le Hezbollah soutenu par les Iraniens demeurait neutre dans les conflits régionaux.

Le groupe militant a envoyé des milliers de combattants en Syrie pour appuyer les forces du président Bachar Al-Assad.

M. Hariri semblait fatigué et dépité lors de sa longue entrevue, qui a été enregistrée en Arabie saoudite.

Il a retenu ses larmes en parlant et a répété plusieurs fois qu’il avait démissionné pour donner un «choc positif» au pays.

Le premier ministre a par ailleurs souligné le danger de se ranger du côté de l’Iran dans les conflits régionaux.

«Nous sommes dans l’oeil de la tempête», a-t-il déclaré.

Le gouvernement d’unité qu’il a formé il y a un an était conditionnel au respect d’une entente selon laquelle le Hezbollah ne devait pas intervenir dans les affaires régionales, a-t-il précisé. Mais le groupe militant n’a pas respecté sa partie du contrat, selon lui.

«Je suis libre», a-t-il dit, apparemment pour dissiper les doutes sur les rumeurs d’incarcération.

M. Hariri a laissé entendre que sa vie pourrait être en danger de retour au Liban.

«J’ai vu ce qui est arrivé… Mon père a été martyrisé. Je ne veux pas que la même chose m’arrive», a-t-il expliqué. Son père, l’ancien premier ministre Rafik Hariri, a été tué à Beyrouth par un attentat à la voiture piégée en 2005.

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