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Entente entre Québec et des pharmaciens

MONTRÉAL – Après deux ans de négociations, Québec s’est entendu avec les 1400 pharmaciens qui travaillent dans les hôpitaux et autres établissements de santé.

Une entente de principe est intervenue entre l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES) et le gouvernement provincial. L’entente, conclue mardi soir, a été annoncée mercredi par l’Association.

Le syndicat recommandera l’adoption de cette entente à ses membres, qui se réuniront en assemblée générale le 29 juillet.

Bien que les termes de l’entente n’aient pas été rendus publics, le président du syndicat, Charles Fortier, croit que celle-ci contribuera à réduire l’écart qui sépare ses membres de leurs vis-à-vis du secteur privé.

«Pour la première fois depuis plusieurs années, il y a un espoir de pouvoir attirer et retenir des pharmaciens en milieu hospitalier. C’est sûr qu’il y a un impact là-dessus, mais il y a un espoir d’attirer davantage», a-t-il indiqué sans vouloir donner davantage de détails.

Les pharmaciens d’établissement réclament depuis des années un redressement de leurs conditions de rémunération, alors qu’ils accusent, selon eux, un retard salarial moyen d’environ 35 pour cent sur les pharmaciens oeuvrant dans le secteur privé, malgré une formation plus spécialisée.

Pour devenir pharmacien dans le secteur privé, il faut détenir un baccalauréat, alors qu’il faut obtenir une maîtrise pour effectuer les tâches de pharmacien en milieu hospitalier. C’est à ce moment qu’ils sont formés pour intervenir en pharmacologie pour les soins intensifs, l’oncologie, le bloc opératoire et ainsi de suite.

Le retard salarial significatif qu’accusent les pharmaciens en établissements est directement responsable de la pénurie de ces professionnels. Déjà qualifiée de sévère en juin 2009 — alors que l’on parlait d’un manque de 235 pharmaciens en établissement —, la pénurie atteint maintenant 274 postes à combler.

Selon Charles Fortier, même si la nouvelle entente permettra de s’attaquer à cette problématique, des efforts devront être faits dans les deux universités québécoises qui offrent cette formation — l’Université de Montréal et l’université Laval.

«Il y a 70 places par année au total pour étudier à la maîtrise, et ces places ne sont jamais comblées. Il y a toujours entre 50 et 55 étudiants qui s’inscrivent au programme de maîtrise. La première démarche sera d’essayer de combler ces 70 postes.»

L’APES représente environ 1400 pharmaciens oeuvrant dans quelque 125 établissements publics de santé du Québec, principalement des centres de santé et de services sociaux.

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