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Meurtre au Maxi: la condamnation portée en appel

Photo: Collaboration spéciale
Stéphanie Marin, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Randy Tshilumba, reconnu coupable du meurtre de la jeune Clémence Beaulieu-Patry dans un supermarché Maxi de Montréal, porte en appel sa condamnation.

Son avocate Julie Giroux a déposé lundi un avis d’appel au greffe de la Cour.

Elle demande à la Cour de déclarer son client non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux, ou à défaut, d’obtenir un nouveau procès.

Le jeune homme de 21 ans avait été reconnu coupable par un jury de meurtre au premier degré le 20 octobre dernier. Le jury avait rejeté la thèse de la défense qui plaidait la non-responsabilité criminelle pour cause de trouble mental.

En avril 2016, la jeune femme avait été attaquée à coups de couteau vers 20h30 dans le marché Maxi où elle travaillait. Elle n’avait que 20 ans.

Tshilumba avait été arrêté deux jours plus tard.

Il avait admis à son procès avoir tué la jeune femme, parce qu’il était persuadé qu’elle s’apprêtait à l’abattre avec une arme à feu, ainsi que d’autres clients. L’accusé ne considérait donc pas avoir fait de mauvaises choses le soir du 10 avril 2016 et il avait des idées délirantes, avaient fait valoir au procès ses avocats.

Les deux psychiatres qui ont témoigné en défense ont conclu qu’il souffrait d’une pathologie mentale grave au moment où le meurtre a été commis. La Couronne n’avait pas présenté de preuve d’expert en psychiatrie.

Dans l’avis d’appel, l’avocate ne plaide que des questions de droit.

Parmi les six moyens d’appel soulevés, elle fait valoir entre autres que le jury a mal appliqué aux faits de l’affaire la défense de troubles mentaux, que le verdict du jury est déraisonnable vu la preuve offerte d’experts non contredite sur l’état mental du jeune homme et que la juge a fourni des directives erronées au jury sur la question de l’impact de l’emprisonnement sur l’homme s’il était reconnu coupable.

Si la Cour d’appel refuse de casser le verdict et de déclarer Randy Tshilumba non criminellement responsable, Me Giroux lui demande d’ordonner un nouveau procès.

Tshilumba a été condamné à une peine de prison à vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

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