Soutenez

Caitlan Coleman Boyle témoigne de sa captivité

Rédaction - The Associated Press

OTTAWA — Une Américaine qui a subi cinq ans de captivité avec son mari canadien et leurs enfants en Afghanistan dit qu’ils ont fait de leur mieux pour élever leurs jeunes enfants dans des conditions brutales, en utilisant des bouchons de bouteilles comme jouets et en leur enseignant la géographie et l’astronomie.

Dans une entrevue diffusée lundi, Caitlan Coleman Boyle a confié au réseau ABC News qu’elle était «évidemment» attristée de voir ses enfants grandir dans cet environnement.

Elle dit avoir voulu faire «tout ce qu’elle pouvait pour les aider».

Des troupes pakistanaises ont secouru Mme Coleman Boyle, son mari, Joshua Boyle, ainsi que leurs trois enfants le 11 octobre, cinq ans après que le couple eut été capturé en Afghanistan pendant un voyage en sac à dos. Les enfants sont nés pendant que la famille était sous l’emprise du réseau Haqqani, lié au groupe Al-Qaïda.

Caitlan Coleman Boyle, qui est originaire de la Pennsylvanie, a raconté que leurs ravisseurs battaient leur fils aîné, Najaeshi, avec un bâton — ce dernier savait que sa famille était en danger de mort.

La mère de famille a donc tenté de trouver des «moyens uniques» pour éloigner son fils de cette «peur constante».

«Évidemment, c’était une situation intolérable pour un enfant, a-t-elle relaté. Avec des gens comme ça, l’idée d’une décapitation est toujours sur la table. Alors il savait certainement que ce genre de choses pouvait arriver à sa famille, mais nous arrivions avec des jeux pour ne pas que cela semble si épeurant.»

Joshua Boyle a pour sa part rapporté que sa femme et lui s’étaient battus avec leurs ravisseurs, à tel point que Mme Coleman Boyle se serait brisé une pommette et trois doigts.

«Elle était très fière de cette blessure», a-t-il déclaré.

Les ravisseurs auraient tenté plusieurs fois de rallier les otages à leur cause, selon M. Boyle, qui a toujours refusé.

«Je les qualifiais de religieux hypocrites devant eux et je leur disais qu’ils brûleraient en enfer pour ce qu’ils ont fait et que j’aimerais mieux mourir que de me joindre à leur groupe», a-t-il soutenu.

Peu après qu’ils aient été libérés, M. Boyle avait dit aux journalistes que sa femme avait été violée. En entrevue avec ABC, Mme Coleman Boyle s’est souvenue que les gardiens criaient à son mari: «Je vais te tuer, je vais te tuer.»

«C’est là que l’attaque est survenue. C’était avec deux hommes et il y en avait un troisième à la porte. Et après ces animaux ne m’ont même pas redonné mes vêtements», a-t-elle pesté.

La famille vit maintenant au Canada et espère des jours meilleurs.

«Mon souhait pour eux (ses enfants) est qu’ils n’aient jamais à faire face à la peur encore», a-t-elle affirmé.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.