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Léo Bureau-Blouin sera candidat du PQ aux élections

Photo: Jacques Boissinot

MONTRÉAL – L’ancien président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Léo Bureau-Blouin, fait le saut en politique provinciale. Il sera le candidat du Parti québécois (PQ) dans la circonscription de Laval-des-Rapides.

Le nouveau politicien a confirmé son intention de défendre les couleurs du PQ en publiant une lettre sur les réseaux sociaux en début de soirée, mardi.

Dans cette missive, M. Bureau-Blouin signale s’être demandé, après avoir représenté des milliers de jeunes pour rendre le système d’éducation plus accessible, s’il était désormais temps d’en faire davantage pour que les convictions qu’il a défendues deviennent «de véritables politiques publiques».

«J’ai pris la décision de me présenter avec Pauline Marois et son équipe du Parti québécois, car je crois qu’un Québec plus juste, plus vert et plus fort sur la scène internationale est à portée de main», écrit-il.

Car la réélection du Parti libéral du Québec à la tête du gouvernement, écrit-il, «entraînerait davantage de cynisme, d’inégalités sociales et de désintérêt envers la chose publique».

Léo Bureau-Blouin se mesurera au député libéral Alain Paquet dans la circonscription de Laval-des-Rapides. Ministre délégué aux Finances, M. Paquet était très présent lors des négociations entre le gouvernement québécois et les leaders étudiants ce printemps.

S’il est élu, le jeune homme actuellement âgé de 20 ans deviendra le plus jeune député à siéger à l’Assemblée nationale. L’ancien détenteur du titre, Simon-Pierre Diamond, avait 22 ans et 1 mois lorsqu’il a été élu député adéquiste dans Marguerite-D’Youville en 2007.

Une conférence de presse organisée par le PQ aura lieu mercredi matin à Laval, pour une annonce «où il sera question de la prochaine élection générale».

Plus tôt dans la journée, Pauline Marois n’avait pas voulu commenter la rumeur persistante du passage de Léo Bureau-Blouin au PQ.

Mme Marois avait été questionnée alors qu’elle officialisait la candidature du président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), Bernard Généreux, lors d’une conférence de presse à Blainville.

La chef péquiste, qui multiplie les annonces de candidatures depuis les dernières semaines, a déclaré qu’elle travaillait à bâtir une équipe «renouvelée et solide» alors que l’équipe libérale, de son côté, perd ses piliers les uns après les autres. Mme Marois a appelé les Québécois à montrer la porte à un gouvernement libéral «usé» et «corrompu».

M. Généreux briguera le siège de Blainville, dans les Basses-Laurentides. Originaire de la région, il a promis de venir s’établir dans le comté s’il est élu.

Dans une déclaration transmise mardi soir par voie de communiqué, la FQM a dit prendre acte de l’entrée de son président en politique active, et a annoncé qu’une réunion de son conseil d’administration serait organisée le plus tôt possible pour permettre l’élection d’un président intérimaire. Advenant une victoire de M. Généreux lors de la prochaine campagne électorale, ce dernier devra officiellement démissionner de son poste.

Charest réagit

Plus tôt dans la journée, le chef du Parti libéral du Québec, Jean Charest, a réagi à l’annonce de la candidature de M. Généreux et à la rumeur qui envoyait M. Bureau-Blouin au PQ en attribuant au Parti québécois des candidatures «axées sur le prochain référendum» et le mouvement étudiant, alors que son parti, a-t-il dit, est plutôt tourné vers l’économie.

Pour M. Charest, les nouvelles recrues péquistes sont des souverainistes ou des leaders étudiants, ce qui corrobore le lien entre les carrés rouges et Mme Marois que fait le chef libéral depuis plusieurs semaines.

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