Pot: un choix parmi 100 propositions au Manitoba
WINNIPEG — Le gouvernement du Manitoba parcourt plus de 100 propositions d’entreprises qui veulent vendre de la marijuana à des fins récréatives après la concrétisation de la légalisation l’été prochain.
Le gouvernement a affirmé avoir l’intention de choisir tout au plus quatre entreprises pour exploiter des lieux de service dans la province.
Le ministre du Commerce du Manitoba, Blaine Pedersen, a indiqué que les entreprises choisies seraient mises au courant d’ici février. Il a soutenu que l’objectif du gouvernement est d’en arriver à un marché de détail diversifié et compétitif.
Delta 9, l’une des deux entreprises du Manitoba ayant un permis fédéral pour la production de marijuana thérapeutique, a collaboré avec Canopy Growth pour soumettre une proposition pour le nouveau commerce récréatif.
Le chef de la direction de Delta 9, John Arbuthnot, a affirmé qu’il y avait un très grand engouement pour les quatre licences maîtresses, qui pourraient se décliner en des dizaines d’établissements de détail.
Jeudi, Delta 9 a finalisé une entente de 23M$ qui aidera l’entreprise à la croissance de son inventaire. Son objectif est de cultiver plus de 17 000 kilogrammes de marijuana chaque année et d’en vendre une partie sur le futur marché récréatif légal.
Rob Warren, expert en sciences économiques et en marketing, a dit croire qu’au moins une des quatre entreprises qui seront choisies pour vendre de la marijuana au Manitoba sera une grande chaîne pharmaceutique.
«Elles (les chaînes pharmaceutiques) ont les procédures pour vendre des articles comme le tabac. Elles comprennent comment il faut procéder. Pour elles, il ne s’agit que d’un autre produit à ajouter», a-t-il fait valoir.
M. Warren a dit aussi croire que le gouvernement pourrait éventuellement lancer un autre appel de propositions de détail.
Steven Stairs, un militant promarijuana, a dit espérer l’inclusion par le gouvernement de certaines petites entreprises dans son plan. Il a fait valoir que certains consommateurs pourraient être réticents à se présenter chez de grands détaillants.
«S’il y a uniquement des magasins à grande surface… il y aura une bonne proportion de la population qui utilise déjà le cannabis et se le procure sur le marché noir qui continuera de procéder de la même façon», a-t-il expliqué.