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Autobus d’écoliers: négociations difficiles

Des dizaines de chauffeurs d’autobus scolaire tiennent une deuxième journée de piquet de grève devant le bureau de Transco dans Rivière-des-Prairies le mercredi 31 janvier 2018. Photo: Ralph-Bonet Sanon | TC Media

MONTRÉAL — La grogne s’installe chez plusieurs chauffeurs d’autobus d’écoliers, syndiqués auprès de différentes organisations syndicales, qui trouvent que l’enveloppe consacrée à leur rémunération n’est pas suffisante pour obtenir des augmentations de salaire qui suivent au moins la hausse du coût de la vie.

Ces chauffeurs, syndiqués à la CSD, à la CSN et auprès de plusieurs grands syndicats affiliés à la FTQ, dont Unifor, les Teamsters, les Métallos et le Syndicat québécois des employés de service (SQEES), travaillent pour différents transporteurs privés qui ont des contrats avec les commissions scolaires.

Au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne lundi, le Syndicat des Teamsters, affilié à la FTQ, a prévenu qu’il n’est «pas impossible» qu’il y ait d’ici un mois ou six semaines la tenue de votes de grève dans certaines de ses unités d’accréditation qui négocient présentement le renouvellement de leur convention collective.

Les Teamsters représentent environ 1000 chauffeurs dans une vingtaine d’unités d’accréditation, dans plusieurs régions, dont Montréal, Québec et Gatineau. Une dizaine d’entre elles négocient présentement le renouvellement de leur convention collective, a rapporté Stéphane Lacroix, directeur du service des relations publiques au syndicat.

«Les travailleurs sont mécontents», a rapporté M. Lacroix, ajoutant que dans bien des cas, la hausse de salaire proposée aux chauffeurs est la même que celle de l’enveloppe budgétaire consacrée au transport écolier, soit 1,43 pour cent. Ceux-ci ont aussi un horaire brisé, ne travaillant que le matin et en fin d’après-midi.

Manif

Lundi, d’autres chauffeurs, syndiqués au Secteur du transport scolaire à la CSN, ont manifesté avec des autobus d’écoliers, en s’arrêtant devant le siège social de la centrale syndicale à Montréal.

«C’est l’ensemble des conditions de travail qui sont mises à mal dernièrement, avec tous les appels d’offres qui ont eu lieu. C’est clair que la question salariale est une question importante, mais il y a des répercussions aussi dans l’ensemble des autres conditions», a déploré Denis Marcoux, président de la Fédération des employés des services publics de la CSN, lors d’un point de presse.

Selon la CSN, ses chauffeurs gagnent en moyenne 17,86 $ l’heure. Ce secteur représente 3100 travailleurs.

Quelque 300 d’entre eux, travaillant pour le transporteur Transco, ont débrayé durant deux journées, la semaine dernière, et ont réussi à conclure une entente de principe.

Entente et autres

De même, la semaine dernière, les chauffeurs d’autobus d’écoliers travaillant pour Autobus Longueuil, syndiqués auprès d’Unifor, un autre grand syndicat de la FTQ, ont réussi à obtenir des augmentations portant leur salaire à 19,93 $ l’heure rétroactivement au 1er juillet 2017 et à 20,38 $ le 1er juillet prochain.

Le Syndicat québécois des employés de service (SQEES), également affilié à la FTQ, représente aussi environ 300 chauffeurs dans Lanaudière, en Outaouais et à Saint-Bruno. Un seul des groupes est toutefois en période de négociation.

Le Syndicat des Métallos, aussi affilié à la FTQ, représente également d’autres chauffeurs à Sept-Îles et à Chibougamau.

La Centrale des syndicats démocratiques en représente aussi 150 à Trois-Rivières et Québec. Ceux-ci ne sont pas en négociation présentement, a-t-on précisé lundi à la CSD.

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