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Des militants pro-cannabis estiment qu’il reste plusieurs raisons de lutter

Mark Blinch / La Presse Canadienne Photo: Mark Blinch / La Presse Canadienne

TORONTO — Bien que les célébrations du 20 avril (4-20) à travers le pays seront sans doute les dernières avant la légalisation de la marijuana récréative, des militants pro-cannabis estiment qu’il reste encore plusieurs raisons de lutter.

Le gouvernement fédéral s’est engagé à légaliser la marijuana d’ici la fin de l’été, mais la réglementation de la vente et de la consommation de la drogue relèvera des provinces et des territoires.

Lisa Campbell, de l’Ontario Cannabis Consumer and Retail Alliance, ne croit pas que les événements du 4-20 à travers le pays disparaîtront avec la légalisation, mais ils évolueront sans doute.

Selon elle, il existe encore plusieurs combats à mener, notamment pour la création d’endroits où consommer du cannabis et l’émission de permis pour des événements spéciaux.

Mais il arrive un moment, dit-elle, où il est préférable de mettre de côté les activités illicites et la désobéissance civile pour plutôt travailler avec le gouvernement afin d’influencer les politiques.

Les provinces ont dévoilé leurs plans sur la réglementation du produit légalisé. En Ontario, par exemple, la marijuana pourra être vendue aux adultes de 19 ans ou plus, dans un maximum de 150 magasins administrés par la Régie des alcools de la province.

Au Québec, il faudra avoir au moins 18 ans pour allumer un joint, et le produit sera vendu par la Société québécoise du cannabis (SQC), une filiale de la Société des alcools du Québec.

Lisa Campbell aimerait voir un modèle de vente mixte dans sa province, avec des fumoirs ou des bars réglementés où du cannabis pourra être acheté et consommé.

«Le seul avantage des magasins gouvernementaux est cet argument voulant que si on réglemente le produit comme pour l’alcool, il faudra aussi avoir toutes ces autres licences que nous avons pour l’alcool, explique-t-elle. Par exemple, dans les festivals, on devrait avoir la possibilité de créer un bar-fumoir qui sera un endroit désigné, comme le serait une brasserie en plein air, où on pourrait acheter et consommer du cannabis.»

Elle se dit consciente que le ministère du Procureur général a terminé ses consultations sur les lieux de consommation du cannabis et qu’il faudra du temps avant que des changements soient apportés.

Le 20 avril est depuis longtemps la journée choisie pour célébrer le cannabis et la culture qui l’entoure. Dans des villes comme Ottawa, Toronto et Vancouver, des consommateurs de la drogue se rassemblent par milliers dans des lieux publics, défiant les autorités.

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