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Le PQ annule des nominations politiques libérales

QUÉBEC – Le premier ministre sortant, Jean Charest, a manqué à sa parole en imposant les nominations politiques de Chantal Landry et Isabelle Jean dans des postes de sous-ministres adjointes, a dénoncé le Parti québécois, vendredi, justifiant ainsi sa décision d’annuler ces nominations.

L’attaché de presse du PQ, Éric Gamache, a expliqué à La Presse Canadienne qu’il avait d’abord été convenu, conformément à la tradition parlementaire, d’accorder à M. Charest le privilège de procéder à des nominations partisanes avant qu’il ne quitte ses fonctions. La première ministre élue, Pauline Marois, avait acquiescé à la volonté que soient nommées deux employées du cabinet libéral, soit Isabelle Jean et Chantal Landry.

Cette dernière est mieux connue comme étant la dame aux «post-it» de la Commission Bastarache sur le processus de nominations des juges.

Selon M. Gamache, Jean Charest aurait été autorisé à procéder aux nominations de Mmes Landry et Jean, mais il aurait été explicitement précisé que ces personnes ne devaient pas être nommées à des postes de sous-ministre dans des ministères, mais plutôt dans des organismes où les liens avec le gouvernement seraient limités.

Jean Charest se serait dit en accord avec ce principe, selon M. Gamache. Cette portion de l’entente, négociée en privé, n’aurait toutefois pas été respectée, de sorte que le Parti québécois aurait été placé devant un fait accompli.

Ainsi, Mme Landry, ancienne directrice de cabinet adjointe du premier ministre, a été nommée sous-ministre adjointe au ministère de la Santé et des Services sociaux. Quant à Mme Jean, une autre membre du cabinet de M. Charest, elle a été nommée sous-ministre adjointe au ministère des Finances.

Ces deux ministères sont parmi les plus gros de l’État.

Le Secrétariat aux emplois supérieurs du ministère du Conseil exécutif a confirmé par voie de communiqué, vendredi, que ces nominations n’entreront pas en vigueur. Isabelle Jean agira plutôt à titre de chargée de projet en communications à la Société des loteries du Québec, et Chantal Landry réalisera des mandats spéciaux à l’Agence de la santé et des services sociaux du Bas-Saint-Laurent.

«Mme Jean et Mme Landry ne mettront jamais les pieds dans les ministères où elles avaient été nommées», a assuré Éric Gamache.

L’attaché de presse du Parti québécois a été clair et mordant à l’égard de l’ancien chef libéral, affirmant sans ménagement que «monsieur Charest a manqué à sa parole».

M. Gamache n’a pas précisé quel traitement financier sera accordé à Mmes Landry et Jean, ni si elles toucheront le salaire prévu aux postes de sous-ministre malgré leur rétrogradation.

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