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Une application est lancée pour aider lors des disparitions d’enfants

MONTRÉAL — Pour que les parents d’enfants disparus ne perdent aucune seconde avant de pouvoir les signaler à la police, le Réseau enfants-retour a lancé vendredi une application qui permet d’emmagasiner à l’avance photos et description physique des bambins dans les téléphones intelligents.

SIGN4L est l’application que les parents espèrent ne jamais utiliser, a fait valoir Pina Arcamone, la directrice générale du Réseau enfants-retour, lors d’une conférence de presse vendredi, organisée dans une école primaire de Montréal.

L’application est disponible dès maintenant.

Elle est gratuite et téléchargeable en français et en anglais. Les parents peuvent y conserver des photos récentes de leurs enfants ainsi qu’une description physique assez détaillée. En cas de disparition, l’information peut être transmise immédiatement par texto ou courriel à la police.

Des parents qui sont en détresse lorsque leur enfant ne rentre pas à la maison à l’heure prévue ou qu’il disparaît dans un centre commercial bondé peuvent avoir de la difficulté à le décrire adéquatement. De plus, ils n’ont pas forcément de photos récentes sous la main pour les remettre aux autorités. Puisque tout le monde ou presque trimbale son téléphone cellulaire en tout temps — même en vacances — l’application peut épargner les précieuses secondes qui comptent lors d’un enlèvement.

Un bouton orange se trouve dans le profil de chaque enfant, prêt à être activé.

On sauve ainsi du temps, a martelé Mme Arcamone.

«Des photos dans les albums, parfois il faut les scanner. Parfois, on ne sait pas quelle photo est la plus récente», a-t-elle expliqué. Et puis, les carnets d’identité qui existaient auparavant ne sont pas toujours mis à jour, ou encore ils sont en sécurité à la maison lorsque le besoin d’un signalement peut survenir bien loin de là.

L’application comporte une fonction qui envoie des rappels, soulignant aux parents qu’il est temps de mettre les fiches à jour, puisque les enfants grandissent et changent rapidement. On y trouve aussi des conseils de sécurité pour les enfants et les quatre étapes urgentes à suivre lors d’une disparition d’enfant, la raison pour laquelle le A de «SIGNAL» a été remplacé par le chiffre 4.

Et pour des fins de sécurité, les informations ne sont pas conservées dans une banque de données: seuls les parents et les gardiens y ont accès, précise le Réseau enfants-retour.

Le Service de police la ville de Montréal (SPVM) se réjouit de cette initiative.

Le commandant du SPVM Patrick Lavallée croit qu’elle va changer la donne parce que l’information sera disponible de façon instantanée.

«Ça va donner à l’ensemble des policiers, aux patrouilleurs et aux enquêteurs, des photos rapidement alors que très souvent on avait de la difficulté à obtenir des photos», un problème qu’il a lui-même constaté régulièrement lors de ses années sur le terrain comme patrouilleur.

La conférence de presse a eu lieu à l’école primaire Pierre Elliott Trudeau parce qu’un groupe d’élèves, troublés par la disparition depuis le 12 mars du petit Ariel Jeffrey Kouakou, âgé de 10 ans, ont voulu faire quelque chose. Le Réseau enfants-retour a été contacté et a offert des ateliers sur place.

En 2017, au Québec seulement, 7025 enfants ont été signalés comme disparus, dont la majorité était des fugues.

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