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Joseph Pistone: témoignage sous haute surveillance

Très tôt en début de journée lundi, avant le début des audiences, la forte présence policière laissait penser qu’un témoin spécial était attendu. Les médias n’ont pas été surpris de constater que ce témoin était Joseph Pistone, alias Donnie Brasco.

La venue de M. Pistone, cet ancien agent du FBI, qui a infiltré la mafia new-yorkaise à la fin des années 70, avait été ébruitée il y a deux semaines. Mais la Commission Charbonneau s’était bien gardée d’annoncer la date de son témoignage pour des raisons de sécurité.

M. Pistone avait réussi à pénétrer les sphères de la famille Bonanno, une des plus influentes de l’époque à New York, en se faisant passer pour un voleur de pierres précieuses. L’opération qui devait durée 6 mois s’était finalement étirée sur 6 ans pour se terminer en 1981. Jamais un agent ne s’était approché aussi près de la mafia américaine.

Cette opération et les différents témoignages de Pistone ont permis plus de 200 condamnations de mafieux. Sa tête a depuis été mise à prix et des mesures de sécurité spéciales avaient été mises en place, lundi.

Avant de faire entrer M. Pistone, la procureure de la Commission Sonia LeBel a demandé et obtenu une ordonnance de non-publication de l’image actuelle du témoin. Impossible pour les photographes ou caméramans de photographier ou de filmer l’homme alors que les journalistes n’étaient pas autorisés à fournir des descriptions dans leurs articles permettant de l’identifier.

En plus de cette ordonnance, un paravent opaque dérobait M. Pistone à la vue de tous, à l’exception de la procureure du commissaire et de la présidente France Charbonneau. Les personnes présentes devaient évacuer la salle d’audience avant que le témoin n’entre et ne quitte les lieux.

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