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Moreau s'impose un plafond de dépenses

QUÉBEC – Jugeant que le Parti libéral du Québec propose des dépenses trop élevées pour la course à la direction, le candidat Pierre Moreau a choisi de s’auto-imposer une limite plus modeste.

M. Moreau a affirmé vendredi que sa campagne de financement ne dépassera pas 450 000 $, alors que les règles du PLQ devraient permettre aux aspirants à la succession de Jean Charest d’amasser jusqu’à 600 000 $.

Lors de l’inauguration de son local électoral à Québec, M. Moreau a déclaré qu’il pourra faire campagne plus sobrement avec le montant qu’il s’impose.

«C’est un montant que je trouve trop élevé, en ce qui me concerne. J’ai demandé aux gens de ma campagne de faire une campagne qui est plus sobre et qui va se tenir à un montant de 450 000 $», a-t-il dit.

M. Moreau se distingue ainsi de son rival Philippe Couillard, qui a décidé d’accepter des contributions maximales de 500 $, bien que la loi autorise des dons de 1000 $.

M. Moreau a affirmé qu’il maintiendra le plafond des contributions à 1000 $, car, selon lui, ce sont les dépenses qui exercent des pressions incitant au financement illégal.

Le candidat a toutefois indiqué qu’il est ouvert à débattre de la question, dans le contexte où le gouvernement péquiste propose d’abaisser les contributions aux partis politiques à un maximum de 100 $.

«Si on change le plafond de contributions à 1000 $ pour un plafond à 100 $, mais qu’on ne change pas l’appétit ou l’objectif à atteindre, on va augmenter encore la pression pour des gens qui pourraient être intéressés à contourner les règles», a-t-il dit.

Par ailleurs, M. Moreau a annoncé vendredi que sa présidente de campagne sera Filomena Rotiroti, une organisatrice aguerrie du PLQ dans l’est de Montréal, où elle est aussi députée dans la circonscription de Jeanne-Mance-Viger.

Les règles de la course à la direction, qui prévoient l’élection du prochain chef du PLQ la fin de semaine du 16 mars, seront soumises au vote des délégués libéraux lors d’un conseil général en fin de semaine, mais M. Moreau n’a pas l’intention de réclamer une révision à la baisse des dépenses des candidats.

En plus de MM. Moreau et Couillard, l’ancien ministre des Finances Raymond Bachand et un ancien président de la commission politique du PLQ, Jean David, sont dans la course.

Une fois les règles adoptées en fin de semaine, la période électorale commencera. Cinq débats, dont un en anglais, sont prévus en janvier et février prochains.

M. Moreau est demeuré réservé vendredi, face aux controverses qui ont perturbé la campagne de M. Couillard, qui a notamment dû se séparer d’un de ses organisateurs, Alexandre Bibeau, éclaboussé par le témoignage de Lino Zambito devant la Commission Charbonneau sur la construction.

Quant aux liens de M. Couillard avec Arthur Porter, l’ex-patron du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) recherché par la police en lien avec un détournement de 22 millions $, M. Moreau a là aussi réagi avec retenue.

«M. Couillard répondra de son entourage et de la façon dont il dirige sa campagne, c’est pas à moi de juger ça, ce sera aux militants à le faire, a-t-il dit. En ce qui me concerne, moi, je répondrai des gens qui m’entourent et de ceux qui nous appuient au cours de cette campagne.»

M. Couillard a été coactionnaire d’une entreprise avec Arthur Porter mais selon le candidat libéral, ce projet ne s’est jamais concrétisé. Les deux hommes se sont aussi côtoyés à titre de membres du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS).

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