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Hydro-Québec: Moins de pertes attribuables aux vols en 2018

Photo: Mario Beauregard/Métro

MONTRÉAL — Il est peut-être trop tôt pour évoquer une année record, mais Hydro-Québec semble une fois de plus en voie d’afficher, pour 2018, une diminution marquée de la valeur de ses pertes attribuables aux vols.

Après presque huit mois — en date du 17 août — la valeur des 98 larcins recensés était estimée à 152 325$, alors que pour l’ensemble de l’année 2017, cette somme était de 1,3M$, révèle une récente réponse à une demande d’accès à l’information.

Ces données risquent toutefois d’augmenter au moment d’officialiser le bilan à la fin de l’année, prévient la société d’État dans sa réponse mise en ligne lundi.

«En effet, plusieurs de ces dossiers sont sous enquête, est-il écrit dans la réponse à la demande. De plus, les valeurs de 2018 correspondent aux montants de pertes confirmées, mais ceux-ci pourraient augmenter ultérieurement.»

Au 17 août, Hydro-Québec avait recensé 50 vols de métaux, principalement du cuivre, ce qui totalisait environ 90 000$. Dix-huit larcins concernant l’équipement, comme des outils, totalisaient 41 954$.

L’an dernier, la société d’État avait noté 213 dossiers liés au vol de métaux, pour près de 980 000$, alors que les pertes concernant l’équipement étaient de presque 200 000$.

Au cours d’un entretien téléphonique, un porte-parole d’Hydro-Québec, Louis-Olivier Batty, a expliqué que la société d’État avait amélioré ses techniques de surveillance, sa collaboration avec les différents corps policiers de la province en plus de mettre sur pied une ligne de signalement à l’intention du public.

«Nous faisons aussi beaucoup de sensibilisation en rappelant fréquemment que les gens peuvent mettre leur vie en danger en s’aventurant sur le terrain d’un poste où se trouvent des équipements haute tension, a-t-il dit. Aussi, ils peuvent s’exposer à des poursuites criminelles.»

Il a aussi ajouté que la société d’État optait de plus en plus pour des métaux qui ont une moins grande valeur, comme l’acier, lorsque vient le temps de faire de la «mise à la terre» des équipements, comme les lignes et transformateurs.

De l’avis de M. Batty, cela contribue à décourager les malfaiteurs attirés par les fils de cuivre dans l’espoir de pouvoir revendre ce métal aux ferrailleurs par la suite. Ce dernier a également suggéré que la valeur du cuivre pourrait également avoir joué un rôle sur la réduction du nombre de vols de matériaux depuis le début de l’année.

À la Bourse des métaux londonienne (LME), le prix de la tonne de cuivre oscillait aux alentours de 6273,50$US. Le cours de ce métal a progressé depuis le début de l’année pour atteindre près de 7330$US la tonne en juin, avant d’entamer une glissade.

«Cela peut avoir une influence», a dit M. Batty.

Au cours des dernières années, les pertes financières attribuables aux larcins ont considérablement fléchi chez Hydro-Québec, passant de 3,9M$ en 2016 à 1,3M$. La baisse a été moins marquée en ce qui a trait au nombre de vols, qui est passé de 352 à 342 pendant cette période.

En 2010 et en 2012, les pertes avaient totalisé tout juste en deçà de la barre des 5M$.

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Valeur des larcins au 17 août (le nombre de vols est entre parenthèses):

  • Métaux: 89 962$ (50)
  • Véhicules: 5250$ (2)
  • Équipements informatiques: 12 529$ (11)
  • Outils et équipements: 41 954$ (18)
  • Autres: 2631$ (13)
  • Total: 152 325$

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