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2012, l’année où l’hiver a disparu

Photo: Pierre-Gilles Mastail/monscoop@journalmetro.com

L’année 2012 a été marquée par les températures particulièrement chaudes et un hiver pour ainsi dire absent. C’est ce qui ressort du classement annuel d’Environnement Canada des 10 événements météorologiques de l’année au pays.

Les critères retenus par le climatologue David Philips sont notamment l’impact médiatique, l’intensité du phénomène météorologique et l’impact sur l’économie. Dans l’ensemble, on remarque que le climat se réchauffe et qu’il varie de plus en plus. Pour la 16e année consécutive, les températures ont été au-dessus des normales de saison. Il s’agit de la 4e année la plus chaude au pays.

Pour plusieurs régions de l’extrême ouest de la province du Québec, l’année 2012 a été l’année la plus chaude, si l’on se fie aux statistiques.

Si les mois de juillet, août et septembre ont été la période la plus chaude jamais observée au pays, l’hiver n’est pas en reste. «L’hiver a été tellement court qu’il a été absent, a indiqué météorologue René Héroux. Je pourrais vous demander si vous vous souvenez de la dernière fois où vous avez branché la voiture l’hiver et vous ne seriez pas en mesure, tellement ça fait longtemps.

L’Arctique fond à vue d’œil. «La couverture de glace est minimale et n’avait jamais été observée auparavant», a ajouté M. Héroux. Depuis les années 80, cette couche de glace s’est réduite de moitié. Sur le Golf du Saint-Laurent, cette glace est réduite au minimum.

S’il y a des avantages a des hivers doux (économies sur le chauffage où le déneigement), la fonte accélérée des neiges peut entraîner un risque accru d’inondations.

La caractéristique de notre climat est sa variabilité, a expliqué M. Héroux, mais la tendance, qui s’est installée depuis quelques années, dépasse la variabilité naturelle de notre climat. M. Héroux a ajouté que les études démontrent que l’impact de l’activité humaine est établi.

Le réchauffement climatique est connu depuis plusieurs années et ne surprend plus les gens d’Environnement Canada. N’empêche que ce réchauffement est un peu plus rapide que prévu, a affirmé M. Héroux.

Faut-il s’en inquiéter? «Moi je vous offre les faits et les statistiques du point de vue de la météo.» À ce sujet, Environnement Canada ne se mouille pas.

29 mai : déluge à Montréal

De gros orages ont marqué cette journée. Le centre-ville de Montréal a reçu 50 à 80 millimètres d’eau, dont 30 mm en 15 minutes. «C’est le genre d’événement qui est très rare et qui survient une fois au 100 ans», a expliqué René Héroux. L’eau a causé des dégâts. Les puisards se sont transformés en geyser, des commerces ont été inondés. Environ un pied d’eau s’est accumulé dans certaines stations de métro.

Un été en mars

Vers le 20 mars, le Québec n’a pas connu du temps doux. Rendu là, on parle de temps chaud. «Plusieurs climatologistes diront que cet épisode a été l’anomalie de température la plus importante de l’histoire», a précisé M. Héroux. Les 2/3 de l’Amérique du Nord ont été affectés par cette vague de chaleur. Il a fait 27 degrés à Halifax le 22 mars. L’ancien record était de 12 degrés. Dans l’ouest du Québec, il y a eu 5 journées consécutives où des records de chaleur ont été battus. À Montréal, il a fait 25,8 degrés. «Battre un record de 15 degrés c’est comme surréaliste, c’est inusité», a ajouté le météorologue.

Le Top 10 au Canada

1. Les records de chaleur pour l’ensemble de l’année 2012
2. L’ouragan Sandy et une saison des ouragans active
3. Les inondations printanières en Colombie-Britannique
4. La vague de chaleur de mars 2012, extraordinaire en intensité, importance et durée
5. L’été chaud, humide et imprévisible dans les Prairies
6. L’Arctique qui fond à vue d’œil
7. L’Est du Canada a connu des températures élevées et reçu peu de précipitations
8. Des inondations en Ville (Thunder Bay, Toronto, Montréal).
9. La tempête de grêle qui s’est abattue à Calgary le 12 août
10. Les inondations sur la rivière Saint-Jean au Nouveau-Brunswick

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