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Les travailleurs des postes se disent épuisés

MONTRÉAL – Plus d’un an et demi après l’adoption d’une loi pour forcer le retour au travail de 50 000 employés de Postes Canada, les travailleurs se disent épuisés, vannés et soutiennent que leurs conditions de travail sont en recul.

Le syndicat estime qu’une véritable transformation s’est opérée chez Postes Canada. Des comptoirs postaux ont été fermés, les fonctions de certains autres ont été réduites et des postes de jour ont été remplacés par des postes de nuit.

Parallèlement il manque aussi d’effectifs de sorte que certains itinéraires prennent de 10 à 12 heures chaque jour. Et puisqu’il manque souvent de personnel, ils doivent en plus compléter une partie des autres routes.

Au Québec, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) estiment que 50 pour cent des comptoirs postaux du Québec ont été fermés et parfois remplacés par des franchises privées n’offrant pas les mêmes conditions de travail aux employés. Les facteurs souhaitent l’implantation de nouvelles méthodes et moins de travail de nuit.

Pour faire valoir leur point de vue, quelques centaines de travailleurs appartenant à la section montréalaise du STTP ont manifesté samedi soir en marge du festival Montréal en Lumière.

Son président, Alain Duguay, affirme que plusieurs ont démissionné et que des employés se plaignent de ne plus voir leurs familles en raison du travail de soir.

«Les gens nous appellent en pleurant et ils démissionnent. Ce n’est pas drôle. Postes Canada a pourtant toutes les infrastructures en place et un personnel dévoué qui fait partie de la solution, mais qui n’est jamais consulté», déplore M. Duguay.

Le syndicat aimerait aussi que soient reconnues les particularités régionales et spécifiques. À titre d’exemple, la gestion des routes des facteurs relève d’un système national où la moyenne canadienne des portes à livrer est de 625 par jour. Dans le coeur de Montréal, certains facteurs desservent jusqu’à 1600 portes à livrer et on ne tient pas compte de cette particularité.

Les conditions de travail se détériorent depuis 2010. Les facteurs sont surchargés de travail.

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