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Les sages-femmes dénoncent l’impasse des négociations

Un groupe de sages-femmes dormiront à la belle étoile devant l’Assemblée nationale dans la nuit de mercredi à jeudi pour dénoncer l’impasse des négociations avec le gouvernement. Depuis le mois de septembre, elles tentent de convenir d’un deuxième contrat de travail avec Québec, le premier étant échu depuis 2005.

«On n’a réglé aucune de nos grosses demandes financières. On fait du surplace», a déploré mercredi la présidente du Regroupement des sages-femmes du Québec, Claudia Faille.

Les négociations achoppent notamment sur les dispositions financières qui touchent la rémunération des heures de garde et les primes pour horaire atypique. Présentement, les sages-femmes gagnent seulement 1$ par heure de garde et elles ne reçoivent rien pour leur horaire de travail irrégulier.

«On nous dit que ça fait partie de notre travail et que l’on a une vocation, a dit Mme Failles. On a tous des vocations, mais ça ne veut pas dire que l’on doit être traité injustement.»

Comme pour la plupart des professions du milieu de la santé, les sages-femmes demandent de recevoir une prime pour leur horaire de travail atypique et d’être payées une heure de travail régulier pour huit heures de garde. Le gouvernement leur a offert 1,27$ de l’heure de garde, mais elles ont refusé en qualifiant la proposition d’inacceptable.

«Ce n’est pas un simple renouvèlement de nos conditions de travail, a précisé Claudia Faille. C’est un rattrapage de nos conditions qui n’étaient pas acceptables au départ.»

La profession de sage-femme a été officiellement reconnue au Québec en 1999. Les sages-femmes ont signé un premier contrat de travail en 2004. «C’était une entente signée sous la menace d’un décret, a rapporté Mme Faille. Elles devaient retourner à la table de négociation en 2005, mais elles ont été incluses dans un décret gouvernemental qui statuait que les employés de la fonction publique ne pouvaient renégocier leurs conditions de travail avant 2010. Les sages-femmes ont pourtant le statut de travailleur autonome.

Claudia Faille s’est bien gardé de parler de mauvaise foi de la part du gouvernement. Elle attribue toutefois les difficultés d’en venir à une entente avec Québec au fait que la profession de sage-femme touchent exclusivement les femmes.

«On est très peu nombreuses, on n’est que des femmes et on dessert un clientèle exclusivement féminine, a-t-elle fait savoir. Je peux vous garantir qu’aucune profession masculine n’accepterait de faire le travail des sages-femmes avec les responsabilités et les exigences que ça représente pour le salaire qu’on gagne présentement.»

Métro a communiqué avec le cabinet du ministre de la Santé, Réjean Hébert, pour connaître ses intentions concernant les sages-femmes. Au moment de mettre en ligne, personne n’avait rappelé le journal.

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