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Des enquêtes civiles pour plus de transparence

Depuis le début de l’année 2011, quatre personnes ont perdu la vie au terme d’interventions policières. Ce qui inquiète le plus la Ligue des droits et libertés et le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), c’est d’ignorer si un jour ils connaîtront les circonstances entourant la mort de ces personnes.

Ces deux organismes étaient réunis lundi à l’angle Saint-Denis et René-Lévesque, lieu où Patrick Limoges et Mario Hamel ont perdu la vie lors d’une opération policière, le 7 juin dernier. La Ligue des droits et libertés et le RAPSIM souhaitaient interpeler à nouveau le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, afin d’exiger la création d’un nouveau mécanisme d’enquête.

«Les policiers ne doivent plus enquêter sur les policiers», a expliqué Nicole Filion, coordonnatrice à la Ligue des droits et libertés.

À l’heure actuelle, lorsqu’une intervention policière entraîne des blessures ou la mort d’un citoyen, un autre corps de police est responsable d’enquêter. À moins que le rapport ne débouche sur des accusations criminelles, les conclusions n’ont pas à être rendues publiques.

Ces organismes réclament donc un nouveau système d’enquête à caractère civil, indépendant et transparent.

«Ce mécanisme doit sortir de l’appareil policier. Si les policiers ont pu être formés pour enquêter, des civils peuvent l’être également», croit Mme Filion.

Ils ont également demandé à ce que le mécanisme relève du ministère de la Justice et non plus du ministère de la Sécurité publique où d’anciens policiers y sont à l’emploi. Martin Prud’homme, ancien inspecteur à la Sureté du Québec, occupe d’ailleurs la position de sous-ministre.

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